Lamalou panse ses berges
Huit mois après avoir subi une inondation dramatique, la station thermale de Lamalou-les-Bains reprend une vie presque normale, grâce à des travaux d’urgence, puis de remise en état. D’autres, de prévention, devraient suivre.
Quatre morts, 300 sinistrés, un camping et un lotissement submergés, des ponts arrachés… L’inondation qui a ravagé Lamalou-les-bains, dans l’Hérault, le 18 septembre dernier, laisse un lourd bilan. «Une vague de boues et d’embâcles de 30 m de large et 3 m de haut, venue du sommet voisin, a déferlé dans le Bitoulet, la rivière qui traverse la commune», explique Philippe Tailland, le maire. Dès les jours suivants, bénévoles et services publics ont dégagé le lit du cours d’eau et les rues. Puis la communauté de communes, dont c’est désormais la compétence, a fait nettoyer le Bitoulet à l’amont, afin d’éviter la répétition du phénomène. «Une nouvelle crue, le 28 novembre, s’est passée sans problème », se félicite Philippe Tailland.
Aujourd’hui, on voit encore des trottoirs éventrés, des chantiers ouverts… La priorité est donnée à l’accessibilité piétonne : les curistes et les patients des nombreux centres de rééducation fonctionnelle, font vivre la commune. Mais la réfection des conduites d’eau potable est aussi en cours, ainsi que la modification du réseau d’eaux usées qui doit être sorti du lit du cours d’eau.
Au-delà de ces interventions de première urgence, des travaux de fond seront nécessaires : le sort du barrage désaffecté de la Biconque est ainsi en discussion : «Contrairement à ce que les habitants ont cru sur le moment, l’inondation n’était pas due à sa rupture. Une étude a même prouvé qu’il n’a pas eu d’influence», assure le maire. Mais il retient près de 30 000 m3 de sédiments, un risque potentiel… Par ailleurs, une étude de renaturation des berges du Bitoulet pour limiter le risque d’inondation va être lancée. Autant de projets indispensables mais coûteux. «L’agence de l’eau, entre autres, nous a assurés de son aide, explique René Ginieis, directeur des services. Il faudrait un guichet unique. Quant à la destruction du barrage, nous serions incapables d’en avancer les frais ».
La mobilisation se poursuit. Tous les partenaires concernés réfléchissent dans le cadre intercommunal avec la Communauté de communes du Grand Orb.
Aucun commentaire