Version imprimable Lien Afficher les commentaires
© Photo: Fotolia
> mercredi 14 janvier 2015

L’eau ne coule pas de source. Tout ce qu’il faut savoir sur les eaux de consommation en Rhône-Alpes.

Un livret pour vous aider à mieux comprendre d’où vient l’eau de votre robinet, comment connaître sa qualité, comment se constitue la facture d’eau que vous payez. Il apporte des propositions d’actions pour que vous puissiez à votre niveau agir pour préserver la qualité de l’eau, consommer moins et réduire votre facture afin de permettre à nos enfants d’avoir accès à une ressource en eau en quantité et qualité.

" L’eau est au centre de débats et de conflits pour son rôle essentiel dans la satisfaction des besoins de notre société, de ses activités et de son développement : eau potable pour notre santé, eau disponible pour l’urbanisation, l’industrie et l’agriculture, eau de qualité des rivières et des lacs pour la pêche et le tourisme. L’eau est également un élément essentiel pour tout être vivant ; la préservation de sa qualité est, au delà des besoins humains, un enjeu écologique primordial pour tous et un objectif pour une association comme la FRAPNA.

En Rhône-Alpes la quantité de la ressource en eau ne pose pas encore de problèmes majeurs même si des tensions voire des pénuries sont déjà bien présentes sur certains territoires. La qualité est généralement plus problématique :

  • Rejets d’eaux usées industrielles ou d’origines urbaines directement dans le milieu naturel : rivières, lacs mais aussi dans les nappes d’eau souterraines ;
  •  Rejets d’eaux insuffisamment traités par les stations d’épuration ou rejets d’eau de ruissellement urbain ;
  • Pollutions diffuses d’origines agricoles par les engrais non assimilés par les plantes (nitrates), les produits phytosanitaires, les résidus médicamenteux… qui s’ajoutent aux pollutions historiques comme les PCB (polychlorobiphényl) aujourd’hui interdits mais que nous devrons côtoyer pour des dizaines d’années. À titre d’exemple, nous pouvons citer la présence de PCB dans le fleuve Rhône, rendant impropre la consommation de certains poissons sur une grande partie du fleuve.

Nos enfants, demain, pourront-ils encore boire l’eau du robinet ? La facture d’eau pour les consommateurs ne cessera-t-elle pas d’augmenter pour éliminer au mieux toutes ces pollutions ?

Il est toujours plus facile et moins cher de prévenir la pollution et de protéger la ressource en eau que de la traiter pour la rendre potable ou de gérer la pénurie lorsqu’elle vient à manquer. Pour cela, des efforts doivent être consentis par tous. Même si beaucoup de communes sont maintenant dotées de réseaux de collecte et de stations d’épuration, il reste beaucoup à faire pour en améliorer l’efficience. Les particuliers non raccordés à un réseau d’assainissement doivent faire le nécessaire par des systèmes d’assainissement individuels. Il est primordial que les industriels limitent leurs rejets, les agriculteurs reviennent à des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement tout comme les collectivités pour l’entretien des espaces verts et les particuliers pour leurs jardins. Un changement des pratiques agricoles, vers des cultures biologiques sur l’ensemble des bassins versants des captages d’eau potable, est une urgence sur le plan sanitaire.

Enfin, la Nature peut prendre sa part dans ces efforts pourvu que l’on lui en laisse la possibilité : les zones humides, notamment les forêts alluviales le long des cours d’eau, sont un élément clé dans le processus d’autoépuration de l’eau. Leur disparition sous la pression de l’urbanisation et de l’agriculture réduit les espaces où peut se réaliser cette épuration naturelle et diminue la réalimentation des nappes phréatiques. "

Jacques Pulou, Pilote politique du Réseau Régional Eau FRAPNA 

 

>> Télécharger le livret dans sa version PDF.

Mots-clés :

Lire aussi...