
La chasse aux fuites est lancée
Située au sud de l’Ardèche, la plaine du Bas Chassezac constitue un territoire agricole dynamique, marqué par une forte présence de la viticulture. Construit en grande partie dans les années 1970, un réseau d’irrigation qui charrie l'eau de la rivière Chassezac alimente 2 370 hectares de ces terres cultivées par 87 agriculteurs.
L’ouvrage montre aujourd’hui des signes d’usure et d’inefficacité. « En raison de fuites fréquentes et d’une gestion manuelle limitée, notre système pompe 1,8 million de m3 dans le Chassezac pour 1,25 million de m3 d’eau réellement consommés, soit un rendement de 69 %, explique Philippe Latapy, chargé d’opérations au Syndicat de développement d’équipement et d’aménagement (SDEA). Les casses répétées, le long de nos 130 kilomètres de canalisation en béton, créent aussi une insécurité et des inondations chez les riverains ».
Le SDEA a décidé de rénover une partie de son réseau, dans le but d’économiser la ressource en eau et de fiabiliser la distribution : « Le renouvellement a consisté à déposer les anciennes conduites principales en béton et à les remplacer par des canalisations en fonte, un matériau offrant une résistance mécanique supérieure et une durée de vie estimée à plus de 50 ans. Nous avons effectué pour l’heure ces travaux sur six kilomètres de réseau, en raison de leur coût élevé dû aux diamètres importants des canalisations, entre 0,8 et 1,2 mètre ». En complément, plusieurs équipements de régulation et de surveillance ont été installés, tels quatre dispositifs de mesure des débits et 428 compteurs. D’un montant de 5,5 M€, le chantier financé à hauteur de 1,45 M€ par l’agence de l’eau a été effectué durant l’hiver afin de limiter les impacts sur les exploitations.
Le renouvellement de 6 kilomètres de réseau a permis d'augmenter les rendements en eau de 10 % et d’économiser plus de 522 000 m3 d’eau. Le SDEA recherche des financements pour pouvoir poursuivre les travaux sur les 124 kilomètres restants.
Les champs précédés de
sont obligatoires.