Le Département de l’Isère engage ses territoires vers l’adaptation au changement climatique !

Cette étude a utilisé 7 modèles hydrologiques et 17 modèles d’évolution climatique pour évaluer les changements attendus dans les deux principaux scénarios d’émissions de gaz à effet de serre du GIEC : l’un avec politique d’atténuation, l’autre sans.

Selon cette étude, si la quantité globale de pluie tombant chaque année sur l’Isère ne devrait pas changer significativement, la répartition des précipitations dans l’année va, en revanche, évoluer : une augmentation importante est attendue en hiver (+30% en janvier) et une baisse notable en été (-15% en juillet). Ces précipitations hivernales seront davantage sous forme de pluie que de neige, ce qui entrainera une réduction du stock nival, une augmentation des débits des cours d’eau en hiver, et parallèlement, une diminution des débits d’étiage estivaux.

D’autre part, en raison de l’augmentation attendue des températures, l’évapotranspiration sera accentuée, entraînant un assèchement des sols, potentiellement problématique pour les cultures.

Face à ces constats, déclinés pour chacun des 11 bassins versants du département, Jean-Pierre Barbier, président du Département de l’Isère, a encouragé les acteurs locaux à se saisir de ces prospectives pour envisager et mettre en œuvre les actions d’adaptation possibles. Sans écarter aucune solution, il a notamment mis l’accent sur les projets visant à infiltrer les eaux pluviales, afin de conserver l’eau dans les bassins versants.

La présentation des résultats de l’étude a été suivie d’une table ronde, qui a permis de confronter les points de vue de l’agence de l’eau, du monde agricole, des collectivités, du milieu industriel et du monde associatif. Si les préoccupations peuvent diverger, la perception des enjeux et la nécessité d’y répondre sont largement partagées.

L’ensemble des données issues de l’étude est disponible sur le site du Département de l’Isère : https://www.isere.fr/observatoire-eau/etude-changement-climatique