Les légumes secs, économes en eau, gagnent les Alpes-de-Haute-Provence
Implantée dans les Alpes-de-Haute-Provence, la coopérative DuranSia travaille au service de 3 000 agriculteurs, céréaliers, arboriculteurs, éleveurs ainsi que producteurs de plantes à parfum, aromatiques et médicinales. Elle propose à ses adhérents des solutions durables pour faire face aux aléas climatiques.
"Face aux effets du changement climatique, notamment les longues périodes de sécheresse et la hausse des températures, nous accompagnons nos adhérents dans la recherche de solutions pérennes et durables, explique Nicolas Sadaillan, technico-commercial et référent légumes secs chez DuranSia. Tout l’enjeu est de garantir des revenus corrects aux paysans malgré la baisse de production liée à la météo".
Encourager les légumineuses
"Nous encourageons nos cultivateurs à produire des légumes secs, notamment le pois chiche, emblème de notre région, poursuit-il. Ces cultures sont moins gourmandes en eau que le maïs ou le tournesol par exemple, et résistent au gel jusqu’à -4°C. Elles nécessitent peu d’engrais ou de produits phytosanitaires et assimilent l’azote atmosphérique".
Les agriculteurs les sèment en rotation avec d’autres cultures, ce qui amende les sols et nécessite moins d’intrants chimiques. Des lentilles, autres légumineuses, ont également été plantées en association avec de l’orge. La céréale pousse plus haut et sert de tuteur aux plantes de légumineuses, qui se dressent pour chercher la lumière.
Les plants de lentilles blondes, corail, vertes, haricots rouges et pois chiches couvrent aujourd’hui plus de 1 000 hectares. "En 2023, nous en avons commercialisé plus de 200 tonnes de graines à cuisiner dans la région sous la marque Fermiers de Provence, se félicite Nicolas Sadaillan. De nouvelles références viennent enrichir progressivement la gamme comme des farines de pois chiches ou des pois chiches grillés enrobés pour l’apéritif". Bonne pour la santé, cette production est une réponse prometteuse face aux enjeux d’amélioration des systèmes de cultures.
1 commentaire
Il s'agit d'une réponse très intelligente aux défis posés par le changement climatique. Non seulement ces cultures demandent moins d’eau, mais elles apportent également des bénéfices agronomiques grâce à leur capacité à enrichir les sols en azote. C’est une approche durable qui non seulement protège l’environnement, mais garantit aussi des revenus stables aux agriculteurs malgré des conditions météorologiques difficiles. Chez moi, le développement agricole peine mais des initiatives sont en cours : https://www.ivoireland.com/10350/nouvelles-initiatives-gouvernement-mobilite-secteur