La lône de Taponas revit et reverdit !
En juin dernier, le Cen Rhône-Alpes a inauguré son projet de restauration hydraulique et écologique de la lône de Taponas. D’importants travaux offrent une nouvelle vie à ce bras secondaire de la Saône riche en biodiversité et utile à la bonne régulation des eaux.
Perturbée écologiquement, la lône de Taponas (près de Belleville-en-Beaujolais) était devenue au fil des ans une zone humide dégradée. Une hausse du dépôt des sédiments avait formé deux bouchons en amont et en aval empêchant l’eau et sa faune piscicole de circuler depuis la Saône, sauf lors de fortes crues. Avec son profil en U sans berge progressive, la végétation avait quasiment disparu.
Pour favoriser le retour à une zone naturelle dynamique, le Conservatoire d’espaces naturels (Cen) Rhône-Alpes a donc souhaité, en partenariat avec la Fédération de pêche du Rhône, restaurer ce bras secondaire de la Saône. Les travaux débutés en août 2023 ont consisté à débroussailler, terrasser les bouchons sédimentaires, mettre en forme la zone de hauts-fonds, récurer le fond du chenal, restaurer les berges...
Séneçon des marais et Morène des grenouilles
Après trois ans de prospection et d’élaboration des dossiers réglementaires, huit semaines de travaux et quinze jours de balisage, déplacement, mise en jauge, réimplantation et semis de plantes aquatiques, le site, inauguré le 14 juin dernier en présence d’Yves François, président du Cen Rhône-Alpes, respire à nouveau à pleins poumons.
Entreprendre un tel chantier a permis la libre circulation de l’eau depuis la rivière et la diversification des habitats. Conserver les espèces protégées (Séneçon des marais et Morène des grenouilles) était un enjeu de taille. Ainsi, 4 hectares ont été améliorés pour accueillir la végétation ; un linéaire de 800 mètres a été remanié et 140 plants de séneçon ont été réimplantés.
Les compétences techniques de la Fédération de pêche et la connaissance du territoire de la commune de Taponas ont été essentielles à l’aboutissement du projet. Le Cen a pu compter sur le soutien financier de l’Agence de l’eau, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et du Département du Rhône pour ainsi faire vivre et aboutir ce projet de 712 500 €.
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