La posidonie revient dans la rade de Marseille
Plus de 9000 taches de recolonisation de posidonie ont été découvertes dans la rade de Marseille, signe d'une amélioration significative de l'état de santés des herbiers.
Andromède Océanologie, en partenariat avec l’agence de l’eau, vient d’actualiser la carte des habitats sous-marins de la rade de Marseille dans le cadre du réseau d’analyse surfacique des habitats marins SURFSTAT. Lors de ce nouvel état de référence, 9400 taches de recolonisation spontanée de posidonie ont été cartographiées.
La campagne d’acquisition au sonar latéral à l’origine de ce travail a été menée en novembre 2023 de la Pointe d’Endoume au Nord de l’Île Maïre. Au total, 1 730 ha de données sonar ont été acquis. Cela représente entre autres 630 ha de la biocénose de l’herbier à Posidonia oceanica, 590 ha de l’association de la matte morte de Posidonia oceanica (habitat restant après la mort de la posidonie) et 510 hectares d’autres habitats (fonds meubles et sableux, zones rocheuses). Lors de ce travail d’actualisation, 9 400 taches de recolonisation spontanée de posidonie ont été recensées entre 10 et 25 mètres de profondeur environ.
Les plongées réalisées sur certaines de ces taches dans d’autres secteurs en Région Sud ont montré qu’il s’agissait de zones de recolonisation spontanée de l’herbier. Ces signes de repousse pourraient s’expliquer en partie par l’amélioration du traitement des eaux usées (Bockel et al., 2024).
La cartographie des fonds marins est un élément essentiel pour la surveillance et la gestion de l’environnement marin. Elle permet de suivre l’évolution de l’état de santé des écosystèmes en conformité avec les obligations des directives européennes et d’évaluer l’efficacité des mesures de gestion prises comme celles portant sur la réglementation du mouillage des navires ou bien encore le traitement des eaux usées urbaines.
Des investigations complémentaires seront réalisées à l’automne prochain. Elles permettront d’affiner la cartographie grâce à des vérités terrain (observations directes en plongée sous- marine ou par caméra) et d’apprécier les éventuels impacts des activités maritimes de cet été sur les habitats marins.
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