Une filière de pistaches dans les Pyrénées-Orientales
L'association Avenir productions agricoles résilientes méditerranéennes (APARM) travaille sur la création d'une filière de pistaches dans les Pyrénées-Orientales. Une plante adaptée au manque d'eau.
Comme partout ailleurs, les aléas climatiques impactent la production des agriculteurs des Pyrénées-Orientales. Ils mettent en péril de nombreuses cultures. "Dans la vallée de l'Agly, la rivière est asséchée après deux ans quasiment sans pluie. Les nappes phréatiques sont au plus bas et les sols désespérément secs, explique Myriam Levalois Bazer, coordinatrice de l'association Avenir productions agricoles résilientes méditerranéennes. Il est essentiel aujourd’hui d’identifier des plantes adaptées au manque d'eau, de diversifier les cultures pour assurer un revenu complémentaire aux agriculteurs et de réinvestir les friches, très vulnérables aux incendies ".
1800 plants de pistachiers
Après des phases d’études et de tests, l’association a choisi de travailler sur la création d’une filière de pistaches sur le territoire. "Les pistachiers se singularisent par leurs faibles besoins en eau, leurs résistances aux maladies et leur capacité à pousser à peu près partout, y compris dans les friches caillouteuses et desséchées de la plaine du Roussillon", souligne Myriam Levalois Bazer. Répartis entre vergers communaux et propriétés agricoles, une quinzaine d'hectares accueilleront, dès cette année, 1 800 plants de pistachiers Térébinthe de six variétés venus principalement de Grèce et d’Italie, dont les fruits verts minuscules sont destinés aux marchés de la pâtisserie et de la gastronomie.
Une expérimentation sur le long terme
"Nous devons nous montrer patients, précise Myriam Levalois Bazer. La première floraison n'intervient en général qu'après quatre ans et la première récolte encore trois années plus tard ". À leur maturité, atteinte aux alentours de 25 ans, ces arbres peuvent livrer jusqu'à 1,5 tonne de pistaches. L’association travaille en parallèle sur d’autres productions, en particulier le caroubier planté en haie, la guayul et le câprier. Autant de cultures adaptées au changement climatique.
Ce projet est accompagné par l'agence de l'eau dans le cadre de son appel à manifestation d'intérêt pour l'émergence de filières agricoles à bas niveau d'intrants.
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