Isère : un pas de plus vers un Drac plus naturel

Comme beaucoup de rivières, le Drac a subi au 20^e siècle les dommages de l’extraction de matériaux à destination de l’industrie de la construction. Cette activité a souvent laissé derrière elle de profonds trous d’eau que les riverains assimilent à des lacs. Elle a réduit considérablement l’espace laissé à la rivière et détruit ses méandres pour ne laisser qu’un fil d’eau rectiligne.

C’est l’histoire du plan d’eau de la Rivoire, au bord du Drac, sur la commune de Saint-Georges-de-Commiers, en Isère. Ce site, inclus dans la réserve naturelle régionale des Isles du Drac, interdit d’accès depuis 1996 et le tristement célèbre accident mortel du Drac, présentait un état naturel très dégradé avec notamment de nombreuses plantes envahissantes et une côte en décalage avec le niveau de la rivière.

Un vaste projet de renaturation a été conduit ces derniers mois et la fin des travaux a été célébrée le 18 avril 2024. En présence de Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole, maître d’ouvrage du projet, Vincent Rivière, directeur d’EDF Hydro-Alpes et Nicolas Alban, directeur régional pour l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, les gestionnaires de la réserve se sont félicités du retour d’un fonctionnement plus naturel du site. La suppression des merlons d’endiguement et la connexion hydraulique rendent plus de liberté à la rivière. La création de roselières et de mares redonne aux espèces emblématiques de la réserve des habitats plus diversifiés et plus accueillants.

Les travaux, dont les coûts totaux de 640 000 € ont été subventionnés à hauteur de 70% par l’agence de l’eau, devraient largement profiter à la biodiversité du site, mais aussi à la protection de la ressource en eau, les principaux champs captant de la Métropole se trouvant juste en aval.