Lac Léman : un bilan de santé globalement positif
Les délégations suisse et française du bassin versant du Léman se sont réunies le 1er décembre dernier à Thonon-les-Bains à l’occasion de la 62e assemblée générale de la Commission Internationale pour la Protection des Eaux du Léman (CIPEL). A l’ordre du jour, l’état de santé du Léman et un point sur l’avancement du plan d’action de la CIPEL
L’état de santé du lac Léman est bon, voire très bon : les concentrations en phosphore et en azote, considérablement réduites sous l’impulsion de la CIPEL il y a une vingtaine d’années, sont stables. Les suivis biologiques (plancton, poissons) ne font pas état d’alerte particulière. Pour autant, des points de vigilance existent.
Avec le changement climatique, la température du lac augmente régulièrement depuis les années 1970, impliquant une insuffisance du brassage du lac (pas de brassage complet depuis 2012), avec comme conséquence une concentration en oxygène qui baisse au fond du lac.
Par ailleurs, la moule Quagga représente une préoccupation pour les producteurs d'eau potable et les installations thermiques de l'eau des lacs. Apportée par les bateaux, chaque moule peut filtrer jusqu'à 2 litres d'eau par jour, en particulier du phytoplancton, qui constitue la base de la chaîne alimentaire des lacs, perturbant ainsi le fonctionnement global du lac. Elle obstrue non seulement les conduites mais aussi ses larves minuscules peuvent pénétrer ainsi dans les installations, entraînant des coûts d'entretien de plusieurs millions d’euros.
La présence de nombreux pesticides, résidus médicamenteux, PFAS, microplastiques, est également détectée dans les eaux du lac, qui fait par ailleurs l’objet d’une augmentation forte des activités nautiques.
2023 a sonné le soixantenaire de la CIPEL, qui s’appuie sur un Conseil Scientifique très actif et mène également des actions de communication vis-à-vis des acteurs du Léman. Prochaine assemblée générale : le 6 décembre 2024 dans le Valais.
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