Version imprimable Lien
canaux
> lundi 07 août 2023

Les canaux de Bourgogne et du Centre sous surveillance

Sur les bassins de l’Ouche et de la Dheune, Voies Navigables de France (VNF) prélève d’importantes quantités d’eau pour alimenter les canaux de Bourgogne et du Centre. L’établissement public optimise leur gestion hydraulique, notamment en période estivale, grâce à l’installation de capteurs.

Célèbre pour ses vins, la Bourgogne est réputée aussi pour ses eaux. Traversée par plus de mille kilomètres de canaux, associés à des rigoles d'alimentation et des barrages-réservoirs, la région se classe comme la deuxième destination fluviale de France, malgré un réseau considéré comme l’un des plus anciens de l’Hexagone.

"Majoritairement manuel, le système mis en place par les ingénieurs du XIXe siècle pour alimenter les canaux doit s’adapter pour répondre aux nouveaux enjeux d’une planète qui doit affronter une crise environnementale mondiale raréfiant la ressource en eau, explique Quentin Foucher, chef du pôle Gestion hydraulique à la Direction territoriale Centre-Bourgogne de VNF. Outre des travaux de modernisation, l’optimisation de la gestion hydraulique de ces ouvrages est aujourd’hui une nécessité, sachant que nous sommes l’un des principaux préleveurs de la région. Elle passe par l’installation d’instruments de comptage des prélèvements des eaux superficielles afin d'améliorer la connaissance des niveaux de sollicitation de la ressource".

Gérer les consommations en temps réel

Courant 2020, une trentaine de capteurs a été intégrée aux canaux du Centre et de Bourgogne, interconnectés respectivement avec les rivières de la Dheune et de l’Ouche, en particulier sur six barrages-réservoirs, onze prises d’eau et cinq biefs de navigation, sans compter les étangs de la Motte et de la Muette. Une opération financée à hauteur de 80 % par l’agence de l’eau dont les techniciens ont également apporté leur expertise en matière de métrologie et d’hydrologie. "VNF travaille de manière concertée et partenariale avec les acteurs de l’eau, poursuit Quentin Foucher. Depuis deux ans, nous nous préoccupons de fiabiliser les dispositifs de mesures et les sondes destinés à calculer les quantités d’eau prélevées, rejetées ou transportées dans le milieu naturel. Une étape incontournable à laquelle nous devons nous soumettre pour acquérir un état des lieux le plus proche de la réalité et déclarer notre consommation en eau au plus juste".

Les mesures obtenues devraient à terme informer en temps réel sur les différents débits et hauteurs d’eau, ce qui assurera une gestion la plus fine possible de l'ensemble des flux et des stocks en temps réel, en prévoyant précisément les besoins et en adaptant au plus juste la répartition de la ressource. Centralisées et consultables à distance, les données faciliteront une surveillance globale et offriront la possibilité de déclencher des alertes automatiques en cas d’anomalies. La gestion des ouvrages et les consommations d’eau peuvent ainsi être adaptées en permanence.

Lire aussi...

> MARDI 09 JUILLET 2024
Le magazine Sauvons l’eau de l’été vient de paraître avec un dossier central sur la reconquête de la biodiversité.
> LUNDI 13 MAI 2024
L’adaptation au changement climatique sera collective ou ne sera pas. Retour sur la 2ème édition des Assises de l'eau de la Drôme.
> MARDI 07 MAI 2024
Le 22 mars, la Bourbre lançait son projet d’agroforesterie participative. Objectifs : surmonter canicules et sécheresses.