Rivière en bon état : le Chadoulin et l’Ivoire récompensés

Cette distinction écologique, attribuée par l’Agence de l’eau, récompense les cours d’eau en bon état. Les maires d’Allos et d’Allons ont rappelé les actions conduites.

Pour la commune d’Allos, la gestion de la fréquentation autour du lac d’Allos, avec le Parc national du Mercantour, et la nécessité de fixer des règles de gestion des flux pour préserver les milieux, ainsi que le travail sur la gestion des prélèvements pour l’eau potable et la neige de culture, et l’amélioration de l’assainissement avec 2.5 M€ investis sur la station d’épuration. Sandrine GRANFILS, directrice adjointe du Parc du Mercantour, a également rappelé les actions pour la gestion des effluents du refuge du lac d’Allos et de la pression pastorale.

Pour la commune d’Allons, 1 M€ a été investi pour améliorer l’assainissement et les réseaux. Jean MAZZOLI, vice-président de la CCAPV, a indiqué que son territoire est vaste avec beaucoup d’enjeux, et les ressources financières limitées et pas à la hauteur des besoins. L’ensemble des financeurs ont été remerciés, et notamment l’Agence de l’eau qui a apporté 20 M€ d’aides depuis 2008 sur le bassin du Verdon dans le cadre des contrats de rivière portés par l’EPAGE.

Les enjeux du changement climatique ont été largement abordés par tous les intervenants qui soulignent que les milieux en bon état seront plus résilients et encaisseront mieux ses effets. Mais le contexte est de plus en plus tendu et le bon état plus difficile à atteindre. Claude ROUSTAN, président de la Fédération de pêche FDPPMA 04, a souhaité que les milieux aquatiques ne soient plus la variable d’ajustement, et a salué le rôle du réseau associatif, « sentinelles » de nos cours d’eau.
Marion MAGNAN, conseillère départementale, a rappelé que cette distinction écologique permet à tous les citoyens – promeneurs, pêcheurs – d’identifier les rivières qui affichent une bonne qualité écologique ce qui constitue un facteur d’attractivité et un atout pour les territoires.

Jacques ESPITALIER, représentant de l’EPAGE Verdon, a rappelé que la partie haute du bassin versant du Verdon a encore un fonctionnement naturel, avec des milieux remarquables et plutôt préservés. Sur 22 masses d’eau sur le haut Verdon, 21 sont en bon ou très bon état, soit 95 % !

Cette distinction du Chadoulin et de l’Ivoire vient récompenser les actions mises en œuvre. Tout cela ne peut se faire que grâce à l’implication de multiples partenaires, beaucoup reste à faire dans les années à venir, de nombreux défis restent à relever grâce aux partenariats à poursuivre et à la mobilisation générale. Il reste un important travail de sensibilisation à conduire, et un sujet d’actualité sur lequel l’EPAGE se mobilise est la question des usages de l’eau et des économies sur les territoires desservis par l’eau du Verdon.