Les Usses : mobilisation massive pour répondre à l’urgence !
Reconnu depuis plusieurs années comme déficitaire en eau, le bassin versant des Usses en Haute-Savoie s’appuie, depuis février, sur un contrat de milieux. Durant trois ans, 51 actions sont programmées pour adapter le territoire au changement climatique, mieux économiser l’eau et restaurer les milieux aquatiques.
De sa source à 950 mètres d’altitude dans les hautes combes humides du Plateau des Bornes à sa confluence avec le Rhône à Seyssel, la rivière Les Usses coule au milieu d’un territoire rural de 310 km2 proche des agglomérations de Genève et d’Annecy. Recherché comme lieu de résidence, cet environnement attractif voit sa population croître en continu dans les hameaux et se densifier dans les principaux villages. "Le bassin versant des Usses est reconnu depuis plusieurs années comme étant déficitaire en eau, alors que la pression démographique ne cesse d’augmenter, explique Fanny Seyve, directrice du Syndicat de rivière Les Usses (Syr’Usses). D’après nos études, la ressource est bien trop limitée par rapport aux besoins. Depuis de nombreuses années, le territoire importe de l’eau depuis l’extérieur du bassin versant, mais cela n’est pas une solution éternelle. Les territoires voisins commencent eux aussi à disposer d’une ressource en déficit quantitatif. L’enjeu de demain sera les économies d’eau". D’autant plus que des étiages estivaux sévères sont de plus en plus nombreux entre juillet et septembre, comme les périodes d’assecs. "Il y a urgence à partager et économiser l’eau, à maintenir et restaurer les milieux aquatiques comme les zones humides qui participent à conserver l’eau sur le territoire, à prévenir les inondations brutales, et plus largement, à adapter le territoire au changement climatique", ajoute Fanny Seyve.
Issu d’une large concertation avec l’ensemble des collectivités et des parties prenantes, un contrat de milieux a été signé le 1er février dernier afin de répondre à ces enjeux. "Notre président Jean-Yves Mâchard a porté ce projet auprès des communes, des EPCI et de nos partenaires, poursuit la directrice. Il a partagé avec eux l’état des lieux et les grandes orientations du projet puis recueilli leurs attentes, leurs avis… Notre contrat a été bâti sur la concertation durant plus d’un an".
Il prévoit 51 actions dotées d’un budget de 4,11 millions d’euros, financé à hauteur de 1,8 million d’euros par l’agence de l’eau. Parmi elles : l’amélioration des traitements des eaux, la préservation de l’espace de bon fonctionnement des milieux aquatiques, l’installation de matériel hydroéconome dans les bâtiments publics et chez les particuliers ou encore la restauration des boisements de berges.
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