
Au chevet des loutres
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la première cause de mortalité chez la loutre d’Europe, ce sont les collisions avec le trafic routier.
"Discrets et solitaires, ces mammifères semi-aquatiques refusent de nager sous les ponts à cause des courants, indique Louis Barbu, responsable du pôle de Montpellier de l’association Fiber nature. Une loutre qui se trouve face à un ouvrage d’art en pleine session de natation sort de l'eau pour contourner l'obstacle sur la terre ferme…".
Avec leur retour dans les lits des rivières du bassin versant de l’Orb (ouest de l’Hérault), où elles mangent des petits poissons et établissent leur catiche entre les racines des arbres des berges, l’association Fiber nature a souhaité connaître leurs comportements face aux 69 obstacles répartis sur le territoire. Cofinancée par la fondation Iris et l’agence de l’eau dans le cadre de l’appel à projets Eau et biodiversité, une étude a été lancée en novembre à la recherche d’indices de la présence de ces petits carnivores afin de cartographier leur activité, constituer une base de données génétiques et identifier les ouvrages accidentogènes. Le diagnostic sera ensuite remis à l’EPTB Orb et Libron, qui pourra ainsi planifier des aménagements de banquettes flottantes en béton à la base des ponts, facilitant le passage des loutres.
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