Désimperméabilisation : l’exemple à suivre du Centre hospitalier métropole Savoie
Toit reconverti en balade végétale, noues aménagées, sols des parkings en dalles alvéolaires perméables… la réhabilitation du Centre hospitalier métropole Savoie priorise une démarche de qualité environnementale affirmée en matière de gestion des eaux pluviales. Visite de chantier.
Marqueurs du paysage chambérien depuis l’été 2021, les mouvements des deux imposantes grues et les vrombissements des pelleteuses se sont arrêtés sur le chantier du Centre hospitalier métropole Savoie (CHMS), signe visible de la fin des travaux de gros œuvre. Les engins ont participé à la déconstruction d’une partie de l’ancien hôpital Jacques Dorstter, qui ne répondait plus aux normes sismiques et aux besoins fonctionnels des équipes médicales.
Du bâtiment, construit dans les années soixante-dix, il ne reste que deux-trois étages en sous-sol (environ 30 % du futur édifice) transformés en plateau technique comprenant 13 blocs opératoires et le service général de stérilisation. Une nouvelle aile a été construite, moins longue, mais plus large que la précédente structure. Au total, 8 900 m² de surface intérieure sont désormais entre les mains des étancheurs, des plombiers, des électriciens, des menuisiers et autres plaquistes avant d’accueillir, dès l’automne prochain, une offre élargie de consultations et un service dédié au circuit court en chirurgie.
"Le projet permet d’augmenter et d’améliorer les conditions d’accessibilité et d’accueil des patients et des services, explique Ophélie Bouzon-Chatain, ingénieure grands travaux au CHMS. Il s’inscrit aussi dans une démarche de qualité environnementale affirmée, notamment avec la valorisation des déblais du chantier, la surveillance des consommations des flux et la désimperméabilisation des sols".
Cette ambition se retrouve dans la singularité de la future toiture. Transformé en un belvédère de 2 700 m2 avec une vue sur le Nivolet, le toit est agencé en une balade ponctuée de 1 000 plantes, haies et arbustes, dont des iris, des lauriers ou encore des pommiers à fleurs. La végétation foisonnante participera à la limitation des îlots de chaleur. L'ombre sera apportée par des arbres pouvant aller jusqu'à 20 mètres de hauteur. Toujours à l’extérieur, au niveau du rez-de-chaussée, 3 500 m2 de noues engazonnées seront créés pour une gestion des eaux pluviales exemplaire.
"Aujourd'hui, celles-ci sont directement rejetées dans le réseau du Grand Chambéry, indique l’ingénieure. Ces aménagements paysagers participeront à une forte désimperméabilisation de la zone en laissant s’infiltrer naturellement l’eau dans la terre". En complément, l’installation de deux bassins d'infiltration permettra de récupérer un peu plus de 500 m3 d'eaux de ruissellement des voiries et de la toiture. Les 83 places de stationnement de surface seront réalisées pour leur part sur un sol en dalles alvéolaires perméables. Toutes ces opérations de gestion de l’eau font écho à la démarche ville perméable défendue par la Ville de Chambéry.
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