
Saint-Raphaël (83) : restauration du fleuve côtier de l’Agay
Frédéric Masquelier, président d’Estérel Côte d’Azur Agglomération et maire de Saint-Raphaël, Annick Mièvre, directrice de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse à Marseille et Kévin Mazoyer, directeur de projet chargé du programme d'actions de prévention des inondations auprès du préfet du Var ont inauguré le 13 octobre dernier la restauration morphologique et hydraulique d’un tronçon de l’Agay.
Un nouveau lit au pied de l’Estérel
La rivière Agay, de la zone de confluence de la Valbonette et du Grenouillet au passage à gué de la Charrette, a subi des détériorations de son lit et de ses berges, aggravées par un défaut d'entretien affectant également la qualité de la ripisylve (arbres et arbustes qui se sont développés sur les bords). Les épisodes successifs de crues ont participé également à détériorations de ce milieu naturel.
En partenariat avec l'association des propriétaires riverains, dont elle fait partie, la commune a réalisé des travaux, qui ont consisté à replacer le lit mineur dans son tracé initial sur 800 ml. Pour ce faire, il a fallu recréer des berges en pente douce par du génie végétal (technique utilisant les végétaux), réaliser des protections contre les inondations des locaux riverains et restaurer la circulation des matériaux charriés par la rivière au niveau d'un passage à gué (continuité sédimentaire), en le remplaçant par de grands cadres préfabriqués qui constituent un petit pont.
Les travaux permettent simultanément un meilleur fonctionnement écologique et une réduction du risque inondation au niveau d'une portion de l'Agay, particulièrement sensible, grâce à la restauration du lit de la rivière, l’amélioration des écoulements, la restauration de la continuité écologique en période de basses eaux et la reconstitution d’une ripisylve adaptée. Les différentes essences d’arbres et les plantes semi-aquatiques vont concourir à fixer les berges à l'aide de leur système racinaire et à freiner les écoulements pour stabiliser les nouveaux talus. C’est une approche intégrée, basée sur des solutions fondées sur la nature, avec une somme de bénéfices pour le fleuve et ses usagers.
L’agence de l'eau a apporté une aide globale de 928 000 € à cette opération, dont le coût total s’élève à 1,25 millions d’euros (études et travaux). La part restante a été financée par le département, la commune et les propriétaires riverains.
Crédit photo : Ville de Saint-Raphaël / Franck Bessière
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