La CAPI et l’agence de l’eau s’engagent pour la qualité de l’eau
Le 4 mai dernier, la Communauté d’Agglomération Porte de l’Isère et l’agence de l’eau ont officialisé leur partenariat de "Paiement pour Services environnementaux", afin de rémunérer les agriculteurs pour la mise en œuvre de pratiques favorables à l’eau et à la biodiversité.
Depuis sa création en 2007, la CAPI est compétente en matière d’eau et assainissement sur son territoire, avec notamment la gestion de 32 captages d’eau potable. Certains d’entre eux connaissent des problèmes de pollution et de qualité, avec des taux de nitrates ou de pesticides inadaptés.
La potabilité de l’eau étant un enjeu de santé publique majeur, la CAPI soigne son eau. L’agglomération a ainsi la responsabilité de sécuriser l’alimentation en eau potable et de garantir la qualité de l’eau distribuée aux habitants.
C’est pourquoi la CAPI a candidaté fin 2019 à l’appel à initiative de l’agence de l’eau pour expérimenter la mise en place de paiements pour services environnementaux (PSE) à destination des agriculteurs.
Issu de la mesure 24 du plan national biodiversité, ce dispositif innovant vise à reconquérir la qualité de l’eau et la biodiversité sur des territoires volontaires, en engageant les exploitations agricoles.
Le projet de la CAPI a fait partie des 21 retenus par l’agence de l’eau en février 2020. La CAPI est le premier territoire à finaliser son projet territorial et signe le premier dispositif du bassin Rhône-Méditerranée.
Les deux partenaires ont signé la convention qui engage 51 agriculteurs et près de 6 000 hectares dans la démarche.
La CAPI et l’agence de l’eau affichent leur volonté forte de conjuguer leurs efforts pour accompagner les agriculteurs à adapter leurs pratiques agro-environnementales sur les principaux captages du territoire. L’agence de l’eau apportera à la CAPI 4 millions d’euros sur les 5 prochaines années, dont près de 3,6 millions d’euros seront directement versés aux agriculteurs sélectionnés pour adapter leurs pratiques.
Ces "paiements pour services environnementaux" ambitionnent d’inventer une nouvelle façon de rémunérer les agriculteurs pour les bienfaits qu’ils peuvent apporter en matière d’environnement. En s’appuyant sur un engagement concret de l’agriculteur et une animation de la collectivité au plus proche du terrain, la démarche promet des résultats concrets sur la qualité de l’eau et la biodiversité.
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