Bienne : poches de biodiversité à la loupe
Lauréat de l’appel à projets Eau & Biodiversité 2020 de l’agence de l’eau, le Parc naturel régional du Haut-Jura lance une étude sur les poches de biodiversité identifiées sur tout le réseau hydrographique du bassin versant de la Bienne. Objectifs : recenser et comprendre le rôle de ces zones de refuge thermique pour poissons, oiseaux et insectes au sein de la trame turquoise afin de réduire les mortalités, notamment en période de fortes chaleurs.
Cette étude est unique par l’étendue du périmètre concerné, les sujets observés et les objectifs poursuivis. "Nous allons nous intéresser à tous les cours d’eau du bassin versant de la Bienne et analyser les comportements des poissons, des invertébrés aquatiques et des oiseaux inféodés à la trame verte et bleue, raconte Romain Bellier, chargé de mission au PNR du Haut-Jura. L’enjeu est de localiser les poches de biodiversité présentant à la fois une forte richesse biologique et une bonne fonctionnalité écologique puis d’identifier les points limitant la diffusion des espèces vers les autres zones du bassin et notamment les milieux restaurés".
Dès l’an prochain, des prélèvements de macrofaune aquatique seront réalisés sur les radiers, ces habitats privilégiés des invertébrés, sur 35 tronçons de cours d’eau différents, ainsi que des captures de larves matures et d’adultes. Les oiseaux vus ou entendus seront répertoriés dans l’idée d’obtenir un indice kilométrique d'abondance. Un volet spécifique visera à obtenir un relevé thermique des habitats, notamment lors des périodes de fortes chaleurs.
Financé à 70 % par l’agence de l’eau (156 000 euros), ce travail, en complément des études déjà menées, permettra de mieux comprendre les problèmes de mortalité et de chute des abondances de poissons et d’invertébrés rencontrés depuis plus de 10 ans. Des actions concrètes suivront pour lever les problèmes de continuité écologique, de qualité d’habitats et d’artificialisation des berges.
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