
Saône : "50 projets pour lutter contre le réchauffement climatique"
À mi-parcours de son exécution, le Contrat de rivière Saône s’est enrichi d’un avenant pour la période 2020-2021, comprenant un plan d’action actualisé et une gouvernance revue. Explications de Dominique Girard, président du Comité de rivière.
Pourquoi avez-vous engagé un avenant au Contrat de rivière Saône ?
Datant de 2016, notre contrat porte sur l’amélioration de la qualité de l’eau, des milieux aquatiques et des continuités écologiques, sur la Saône et ses 68 petits affluents. Le bilan de mi-parcours a révélé une dilution de notre efficacité liée à un nombre trop important d’actions. Nous en avions 229, un vrai catalogue ! Une actualisation et des ajustements nous sont apparus indispensables.
Quelles actions sont inscrites dans l’avenant ?
Nous avons bâti un programme de 50 projets pour un budget de plus de 4 millions d’euros. Au-delà de la sauvegarde des milieux et de leur biodiversité, ces actions visent à protéger la ressource en eau dans ses différentes utilisations et améliorer les connexions entre nappes souterraines, milieux humides et cours d’eau afin de mieux résister, dans le contexte de changement climatique que nous constatons tous, aux alternances de crues et de périodes de sécheresse. Nous initions là la mise en œuvre d’un projet politique à 15-20 ans. La température de la Saône a augmenté d’un degré en 27 ans, avec une accélération ces dernières années. Cette tendance entraînera à terme la disparition d’espèces végétales et animales et sera au centre du prochain contrat.
Comment a évolué la gouvernance du contrat de rivière ?
Un bureau restreint d’une quinzaine de personnes, représentantes de l’État, des collectivités, des acteurs économiques et des associations environnementales, a été mis en place fin 2019. Il définit des pistes d’action et des orientations pour préparer le travail décisionnel du Comité de rivière. Malgré les bouleversements introduits par le transfert de la compétence Gemapi aux intercommunalités depuis janvier 2018, la gouvernance du contrat continue de mobiliser tous les niveaux de collectivités – régions, départements, EPCI - dans un objectif partagé. Ainsi, le département de la Côte-d’Or a-t-il participé au cofinancement du projet de restauration de prairies alluviales à Poncey-lès-Athée et Lamarche-sur-Saône.
Dominique Girard : "Nous avons bâti un programme de 50 projets pour un budget de plus de 4 millions d'euros".
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