Bugey : la nouvelle vie du marais de Saint-Champ
À la suite de travaux de réhabilitation, le marais de Saint-Champ assure à nouveau son rôle crucial de réservoir et d’assainisseur naturel. Il alimente aussi en quantité le lac de Barterand.
En amont du lac de Barterand (Ain), le marais de Saint-Champ a retrouvé son rôle d’éponge essentiel à la qualité et la quantité d’eau. Suite à une série de travaux hydrauliques et environnementaux réalisés entre décembre 2018 et février 2019, la zone reste désormais humide toute l’année, même en période de forte chaleur grâce à la réhabilitation de 1,8 kilomètre de cours d’eau. "Nous avons redonné un côté naturel aux rivières en recréant des méandres et en comblant les fonds et les drains par du gravier, indique Vincent Molinier, responsable Gemapi à la Communauté de communes Bugey Sud. Ces aménagements propices aux débords permettent de lutter contre l’assèchement du marais, dû aux périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes, et favorisent l’auto-épuration de l’eau que nous buvons tous au final et qui sert à des usages domestiques, agricoles, industriels…". La nature reprend aussi ses droits sur les berges. Les plantes exotiques envahissantes, comme le solidage géant, laissent progressivement leur place à des espèces locales adaptées au lieu grâce à la nouvelle dynamique naturelle recréée. La reproduction de la faune aquatique est également favorisée.
Des effets positifs dont bénéficie le lac de Barterand, alimenté par le marais de Saint-Champ. Avec la suppression d’un remblai de 4 000 m3, sa connexion avec les cours d’eau a été simplifiée et l’amélioration de l’écoulement des rivières lui apporte une quantité d’eau nécessaire à sa sauvegarde et au développement de la biodiversité, notamment aux truites, brochets et carpes peuplant ses fonds. "L’opération déclarée d’intérêt général par la préfecture de l’Ain a permis aussi de diminuer les risques d’inondation de la Départementale 37 qui longe le lac ", précise Vincent Molinier.
D’un montant de 235 000 euros, le chantier a été financé à 40 % par l’agence de l’eau, 30 % par la Région Auvergne Rhône-Alpes et 10 % par le Département de l’Ain.
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