Haute-Savoie : une rivière qui (ré)concilie nature et ville
La restauration de La Glière (74) conjugue prévention des inondations, amélioration de la continuité écologique et bonne circulation des sédiments. Le tout dans un contexte urbain. Un bon exemple d’équilibre des enjeux au cœur de la Gemapi.
Depuis une quinzaine d’années, la Communauté de communes des Sources du lac d’Annecy (CCSLA) étudie de près la problématique des inondations. Après de nombreuses analyses et une modélisation des crues, elle a engagé un projet global de restauration du Saint-Ruph-Glière-Eau morte, une rivière qui représente 45 % des apports en eau de surface du lac d’Annecy. Un projet qui court sur environ 7,5 kilomètres de linéaire.
Du printemps à l’automne 2018, des travaux ont été menés sur les 7 seuils jalonnant 1 kilomètre du cours d’eau dans la traversée de Faverges-Seythenex. Ces ouvrages ont été abaissés afin de rétablir le transit sédimentaire et pour que les poissons puissent remonter le cours d’eau depuis le lac jusqu’à sa source. La rivière, chenalisée depuis les années 1950, pourra ainsi retrouver un bon état écologique et davantage d’espace, même en milieu urbain. Fortement subventionnés par l’agence de l’eau et le Conseil départemental de la Haute-Savoie du fait de leur caractère multidimensionnel, ces aménagements s’élèvent à près de 1,9 M€.
Autre aspect innovant, l’accompagnement pédagogique mis en place par la CCSLA pour aider les propriétaires riverains à effectuer les bons travaux pour entretenir les berges et le lit de la rivière. La dernière phase du projet, portant sur le barrage des Roux, sera effectuée en 2020.
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