Ex-Languedoc-Roussillon : adoption en 2018 de 7 nouveaux Plans de Gestion de la Ressource en Eau
Les Pyrénées Orientales, l’Aude, l’Hérault et le Gard manquent d’eau lors de l’étiage et cette tension va encore s’accroître avec le changement climatique. Pendant longtemps, on a prélevé sans compter, mais aujourd’hui les arrêtés sécheresses qui restreignent les usages sont récurrents… Le déficit hydrique sur ces 4 départements a été estimé à 80 millions de m3, équivalent à la consommation d’une ville de plus d’1 millions d’habitants. Pour éviter les crises récurrentes, il faut anticiper plutôt que de subir des restrictions d’usages.
C’est pourquoi des territoires de bassin versant se sont engagés dans des processus d’élaboration de Plan de Gestion de la Ressource en eau (PGRE).
Cette année 2018, à l’issue de plusieurs années de travail et grâce à de multiples réunions de concertation, 7 nouveaux plans ont été adoptés : PGRE du Tech en mai, PGRE de la Cèze, PGRE Agly et PGRE Orb en juillet, PGRE Hérault et PGRE Gardons en septembre, cela porte à 10 le nombre de Plans de Gestion de la Ressource en eau adoptés à ce jour sur ces 4 départements.
Un PGRE n’a pas de caractère règlementaire mais il est prévu par le SDAGE sur les territoires identifiés en déficit d’eau et peuvent être intégrés à terme dans les SAGE.
Au lieu d’une mesure qui s’impose, les usagers (collectivités pour l’eau potable, agriculteurs, loisirs…) s’entendent afin de limiter et mieux répartir leurs prélèvements d’eau, diminuer la pression sur la ressource en eau et sécuriser leurs usages.
Pour ce faire, les acteurs de terrain ont partagé un diagnostic des quantités d’eau disponibles, puis ont écrit, dans la concertation, un programme d’action visant à adapter les prélèvements d’eau à ces volumes prélevables.
Des solutions pour économiser l’eau ont été planifiées : réduction des fuites et des gaspillages d’eau , amélioration des rendements des réseaux d’adduction d’eau potable, modernisation des systèmes d’irrigation… Des règles de partage, et parfois des projets de substitution de prélèvements par des prélèvements dans des ressources non déficitaires ont été définis….
Des coûts de travaux ont été estimés pour pouvoir planifier les aides publiques, notamment celles de l’Agence de l’eau.
Parce que l’eau n’est pas inépuisable, une gestion durable et équilibrée s’impose !
Partageons l’eau, on a tous à y gagner.
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