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CNR
vendredi 18 août 2017

La renaturation du Vieux Rhône suit son cours avec CNR

Le Vieux Rhône divague à nouveau à sa guise dans certaines lônes et marges alluviales. CNR (la Compagnie Nationale du Rhône) a entrepris depuis des années de démanteler des enrochements, des ouvrages conçus au dix-neuvième siècle par l’ingénieur Girardon.

Ces casiers avaient été réalisés pour faciliter la navigation sur le fleuve en toute saison. Mais ils ont eu pour conséquence de réduire la biodiversité faute de régénération des milieux.
Véritables projets de territoires, ces réhabilitations s’inscrivent dans le cadre des programmes environnementaux globaux menés par CNR sur les sites prioritaires identifiés par le schéma directeur de la concession et le SDAGE Rhône-Méditerranée. Ils contribuent à l’objectif de "bon état écologique" de la Directive Cadre européenne sur l'Eau (DCE) et sont labellisés Plan Rhône.

7 m de sédiments accumulés

Les travaux engagés par CNR visent notamment à favoriser les écoulements d’eau par une meilleure connexion des lônes au Rhône lors des crues. "Sur l’île des graviers dans le secteur de Péage-de-Roussillon, 47 000 m3 de roches ont été enlevés, soit l’équivalent de 4500 camions ", indique Christophe Moiroud, responsable grand projet chez CNR. Ces matériaux ont été criblés, scalpés, concassés pour être réutilisés ensuite par des entreprises de travaux publics. Parallèlement les plantes invasives arrachées lors des terrassements, telles que la renouée du Japon, ont été broyées sur le site. Trois huttes de castor ont été déplacées et des barrières anti-batraciens installées pour protéger pendant les travaux les espèces ayant adopté cette réserve naturelle.
Dans le secteur de Donzère, une première opération a consisté à démanteler des ouvrages Girardon sur 1 km de Rhône en rive gauche sur la commune de Pierrelatte. Sur cette berge et ses abords, 7 m de sédiments s’étaient accumulés depuis 150 ans. Trois autres secteurs vont faire l’objet de démantèlement d’épis, de remobilisation des marges alluviales et d’ouvertures de lônes à l’automne 2017.
Ces travaux nécessitent une bonne concertation avec tous les acteurs : département, syndicats intercommunaux, conservatoire des espaces naturels, fédération de pêche, et avec l’agence de l’eau qui finance à hauteur de 50 % les aménagements réalisés à Donzère.
Des études préalables et des évaluations post travaux de ce programme de restauration du Rhône sont conduites par des scientifiques : Université de Lyon, Ecole normale supérieure, Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture) et université de Genève. Elles montrent les bénéfices sur la vie piscicole et aquatique en général.

Mots-clés : CNR

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