Chevigny-Saint-Sauveur : plus qu’une simple restauration écologique
C’est d’une interrogation qu’est né le projet de restauration de la continuité écologique et de valorisation de la Norges et de la Goulotte qui traversent Chevigny-Saint-Sauveur en Côte d’Or.
A l’origine, un ouvrage d’art sans existence légale mais appartenant à la commune. Pour aménager ce barrage à aiguilles, la collectivité s’est rapprochée du Syndicat intercommunal d’aménagement et d’entretien de la Tille, de la Norges et de l’Arnison (SITNA).
Le programme défini avec l’EPTB Saône et Doubs et avec l’aide de l’agence de l’eau et de la région Bourgogne-Franche-Comté a pris une tout autre ampleur pour devenir un véritable projet de territoire en milieu périurbain, la commune faisant partie du Grand Dijon. Sur les 5,5 kilomètres de rivières restaurées, 3 km de berges ont été "retalutées en pente douce", explique Maryline Vernet, chargée d’assistance à maîtrise d’ouvrage. Un lit d’étiage a été recréé. Démarrés en septembre, ces travaux se sont achevés au printemps par la plantation de 20 000 hélophytes (végétation semi-aquatique) de part et d’autre du nouveau lit.
Formation et sensibilisation
Ce chantier a fait l’objet d’un partenariat pédagogique avec le centre de l’AFPA (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes). Des stagiaires ont été associés à ces travaux de génie végétal. Un vannage a été démantelé dans l’enceinte même de l’établissement traversé par la rivière La Goulotte. Des échanges ont eu lieu avec l’entreprise sur la conduite de chantier, les règles de sécurité, la commande publique. Une formation in vivo qui pourrait faire évoluer certains parcours pédagogiques de l’AFPA.
Autres initiatives prises dans le sillage de ce programme, la création d’un sentier pédagogique au bord de la Goulotte et de la Rivière Neuve, et d’un arboretum. Des habitants ont activement participé à la confection des panneaux d’information du sentier et au choix des vingt-cinq essences d’arbres qui composent l’arboretum. Cet été, une Fête de la rivière viendra parachever la mobilisation autour de cette restauration aquatique et végétale, d’un montant global de 840 755 euros TTC, dont 79,6 % subventionnés par l’agence de l’eau.
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