
Inauguration des travaux sur le Borne – Saint Pierre en Faucigny
L’aménagement a été réalisé dans le cadre de la mise en conformité de l’ouvrage au titre de l’article L.214-17 du Code de l’Environnement. Action relative à la continuité écologique également en lien avec le contrat vert et bleu « Arve Porte des Alpes ».
CONTEXTE
Le seuil du Pont du Diable est un seuil faisant l'objet d'un droit d'eau fondé en titre et dont la prise d'eau a comme fonction principale, l'exploitation de l'énergie hydraulique pour les besoins de la Minoterie Métral ainsi que l'alimentation des canaux et fossés de la ville de St Pierre-en-Faucigny. Depuis la réforme du classement des cours d'eau, ce seuil faisait l'objet d'une obligation de mise en conformité qui impliquait la libre circulation piscicole et sédimentaire.
Toutefois, les études préliminaires ont fait apparaitre un consensus général vis-à-vis de l’absence d’incidence sur le transport solide.
DES TRAVAUX PORTES PAR LE SM3A ET LA COMMISSION LOCALE DE L’EAU (CLE)
Entre 2013 et 2015, le SM3A récupère la compétence pour la gestion des milieux aquatiques du bassin versant du Borne et reprend ainsi la maîtrise d’ouvrage du projet pour le compte du SIAB. Martial Saddier, alors président du SM3A, poursuivait donc la réflexion en lançant les études préalables à la mise en conformité de l’ouvrage.
C’est également en tant que président de la Commission Locale de l’Eau qu’il a œuvré pour que ces travaux soient une priorité des objectifs fixés par le SAGE de l’Arve (document de planification pour un périmètre hydrographique cohérent). Enfin, la région Auvergne Rhône-Alpes a continué à soutenir le projet au travers du Contrat Vert et Bleu, notamment grâce à l’intervention de Martial Saddier.
UN CHANTIER MIS EN ŒUVRE EN CONCERTATION
Ce projet a fait l’objet d’une concertation et s’est mis en place avec la minoterie Métral principal ayant- droit de la prise d’eau, afin de travailler avec lui sur la nécessaire mise aux normes de l’ouvrage au regard de la réglementation.
Les travaux d’aménagement ont consisté à équiper le seuil du pont du diable d’un dispositif de franchissement piscicole, appelé « passe à poissons ou échelle à poissons ». Ils ont permis de restaurer la continuité écologique sur le Borne pour la montaison et la dévalaison de la truite Fario (souche autochtone du Borne) principale espèce concernée. Cette espèce peut dorénavant remonter depuis la confluence avec l’Arve et recoloniser l’ensemble des Gorges du Borne.
UN OUVRAGE TECHNIQUEMENT INTEGRE
Cette passe à poissons rustique est constituée d’une fosse d’appel et de 5 bassins successifs permettant aux poissons de remonter ou descendre le cours d’eau à leur gré. L’aménagement a été équipé de plusieurs aires de contrecourant et de repos conçues pour faciliter le franchissement des espèces. Des galets scellés dans le béton recréés une rugosité de fond qui constitue l’accroche dont ont besoin les poissons qui se déplacent sur le fond du lit de la rivière.
REALISATION, DUREE ET FINANCEMENT DES TRAVAUX
La maîtrise d’œuvre a été confiée au groupement d’entreprises ABEST Ingénierie et HYDRO ECO pour un montant de 14 700 € TTC. Les travaux réalisés par l’entreprise ENGECO SOCIETA COOPERATIVA ont débuté le 12 septembre dernier et se sont échelonnés sur 3 mois.
Le montant total des travaux qui s’élèvent à 75 566 € TTC, ont été financés comme suit :
- Agence de l’Eau RMC 80 %
- Minoterie Métral 10 %
- La ville de Saint-Pierre en Faucigny 10 %
L’équipement lié au système de suivi piscicole (dispositif novateur de suivi RFID à l’aide de pit-tag) est, quant à lui financé pour moitié par la région Auvergne Rhône-Alpes, l’autre moitié étant prise en charge par le SM3A.
La fédération de pêche de la Haute-Savoie a mis à disposition les moyens humains pour mettre en place le dispositif et assurer le relevé des données jusqu’en 2018.
LA CONTINUITE ECOLOGIQUE
La continuité écologique, dans une rivière, se définit par la possibilité de circulation des espèces animales et le bon déroulement du transport des sédiments. La continuité entre amont et aval est parfois entravée par les obstacles transversaux comme les seuils et barrages, alors que la continuité latérale est impactée par les ouvrages longitudinaux comme les digues, les protections artificielles de berges et l’absence de ripisylve.
Différents types d’équipements peuvent être réalisés en fonction du contexte, du profil du cours d’eau et des espèces concernées :
- La passe à bassins successifs,
- La rivière de contournement,
- La passe en plan incliné avec déflecteurs,
- L’ascenseur à poissons.
A propos du SM3A (Syndicat Mixte d’Aménagement de l’Arve et de ses Affluents) : Etablissement public créé en 1994, gestionnaire du domaine public fluvial de l’Arve, il s’étend sur 106 communes réparties sur 6 communautés de communes. Le bassin versant de l’Arve représente un territoire de 2164 km² du Mont-Blanc à la frontière suisse, soit près de la moitié de la superficie de la Haute-Savoie, pour une population de plus de 350 000 habitants. Le bassin a un très fort caractère montagnard et est très contrasté, il culmine à 4 810 m avec 60% du territoire situé au-dessus de 1000m d’altitude (5% en glace).
Depuis sa reconnaissance comme Etablissement public territorial de bassin (EPTB), il a vocation à intervenir sur l’ensemble du bassin versant de l’Arve, pour y promouvoir une mission de gestion équilibrée de la ressource en eau en assurant, notamment un rôle d’information, d’animation et de coordination aupr ès des collectivités territoriales.
Depuis 2015, le syndicat exerce la compétence GEMAPI par transfert de ses membres.
Le SM3A agit en faveur de la réduction de la vulnérabilité des territoires aux inondations dans le cadre d’un Programme d’actions de prévention des inondations (PAPI). www.riviere-arve.org
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