"Mesurer les micropolluants pour les réduire"

Cette nouvelle campagne vise cette fois à passer à l’action en cas de dépassements de seuils. Précédemment, il s’agissait de préciser et quantifier les micropolluants présents après la mise au point des techniques d’analyse, sans obligation d’intervention. Cela n’empêchait pas les collectivités de s’interroger en cas de dépassements, mais cette fois-ci, la mise en place d’actions correctives doit être systématique.

Oui. Les prélèvements seront réalisés non plus seulement à la sortie de la station, mais aussi à l’amont. Outre la vérification de l’efficacité de l’équipement, cela permettra de mieux qualifier les substances. Si l’une d’elles est présente en quantité à l’amont mais peu à l’aval, on pourra aussi envisager le risque qu’elle soit partie dans les boues. Par ailleurs, nous avons retiré de la liste des substances à mesurer, celles qui n’étaient jamais ou très peu quantifiées, et nous en avons rajouté 12 demandées par la directive 2013/39/UE, ainsi que les polluants spécifiques de l’état écologique de l’arrêté du 7/08/2015.

Avec l’aide de l’agence de l’eau, les collectivités concernées établiront un diagnostic de leur réseau et une cartographie des contributeurs potentiels et de leurs émissions. Il leur faudra ensuite rencontrer chacun de ces contributeurs pour étudier un plan d’action et un calendrier, ensuite validés par la police de l’eau. Pour les aider, le Cerema va réaliser un guide de gestion des raccordements d’eaux domestiques et nous diffuserons les bonnes pratiques de 13 collectivités pilotes dans le cadre de l’appel à projets des agences de l’eau, Onema et ministère de l’Environnement.