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L'une des zones humides du Fontaine Claire est inscrite à l'inventaire des zones humides prioritaires de la Savoie.
> mercredi 28 décembre 2016

Savoie : Dépercher » la Combaz et le Fontaine Claire

Dans la combe de Savoie, la restauration de la Combaz et du Fontaine Claire, deux ruisseaux perchés, limitera les risques d’inondation et reconnectera les cours d’eau avec leurs zones humides, en améliorant les habitats pour les poissons.

Au second semestre 2017, le Syndicat Mixte de l’Isère et de l’Arc en combe de Savoie (le Sisarc, 29 communes et le département) lancera les travaux de restauration du Fontaine Claire et de la Combaz, deux affluents de l’Isère, à Notre-Dame-des-Millières (73). Au pied des pentes torrentielles, l’objectif est de rabaisser le lit de ces deux ruisseaux tempétueux que l’accumulation de matériaux depuis des siècles a perché à plus de quatre mètres au-dessus des terrains avoisinants. Il s’agit également d’enlever quelques digues, de laisser à ces rivières l’espace de divaguer et de les connecter à leurs zones humides « dont, une, sur Fontaine Claire, est inscrite à l’inventaire des zones humides prioritaires de la Savoie, explique Thibault Boissy, chargé de mission du Sisarc. Et le lit renaturé des rivières offrira une zone de refuge aux poissons, notamment les truites, venant de l’Isère ».

Les matériaux extraits dans le lit de Fontaine Claire serviront en outre à conforter le chemin qui la longe et sert de digue à un champ d’expansion de l’Isère.

« Malgré quelques différences, ces deux projets sont frères, tant pour le risque inondation que pour la restauration des milieux, explique Philippe Vallet, président du Sisarc. La morphologie de ces rivières, leur caractère perché, notamment, provient de l’endiguement de l’Isère au XIXe siècle. Dès le début des années 2000, des réflexions ont impliqué un comité environnemental (*). Puis le Programme d’actions de prévention des inondations (Papi) a projeté cette restauration ».

En mai 2015, des inondations, avec un débordement de 5000 m3 de matériaux, ont aussi convaincu les riverains de l’importance de « dépercher » ces rivières.

Chaque projet coutera 1M€ hors taxe, financé à 50% par l’Etat pour la prévention des inondations, à 30% par l’agence de l’eau au titre de l’appel à projets Gemapi.

 

(*) Ce comité environnemental associe notamment le Conservatoire d'espaces naturels de Savoie, la Fédération de pêche et le Conservatoire Botanique National Alpin.

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