
Travaux de restauration du Drac : bilan deux ans après
L’analyse comparative des photos aériennes de 2013 et 2015 permet de se rendre compte de ce qui a effectivement été réalisé durant cette opération de recharge sédimentaire et d’élargissement du lit. Ainsi, il est assez simple de repérer les zones d’élargissements du lit et les surfaces qui ont été déboisées. Le Drac dispose désormais d’un espace de bon fonctionnement conséquent.
On remarque dès à présent le long du plan d’eau du Champsaur, que le faciès en tresses escomptés avant les travaux apparait progressivement. La formation rapide de ces bancs de sédiments s’explique par le fait que sur ce secteur, le lit du Drac est le plus étroit ce qui va favoriser les dépôts. La mise en place de ces tresses prendra davantage de temps sur les zones plus larges et sera fonction des évènements hydrologiques du Drac.
D’un point de vue environnemental, on a pu observer dès l’achèvement des travaux que des zones humides se sont reformées sur les berges du Drac. Leur formation est liée à la rehausse sédimentaire du lit du Drac et de ce fait de celle sa nappe d’accompagnement à laquelle l’ensemble des berges et de la végétation est de nouveau connecté.
Les ornithologues ont assez rapidement pu observer le retour d’espèces emblématiques du Drac qui avait disparu du secteur. C’est le cas notamment du Martin Pêcheur.
L’ONEMA a, quant à lui, procédé à l’analyse du nombre de frayères. Un comptage a été réalisé avant les travaux, et moins de 5 frayères avait alors été identifiées sur les 4 km du projet de restauration. Durant l’hiver 2015/2016, un nouveau comptage a été réalisé et près d’une trentaine de frayères ont ainsi été recensées sur ce même secteur.
Afin de mener une étude et un suivi global et adéquat sur le Drac suite aux travaux de restauration, la CLEDA a regroupé différents partenaires techniques afin de définir les modalités et les opérations de suivi à mettre en place. Dans ce cadre, et afin de mettre en place des suivis poussés et pertinents sur le Drac, le Département des Hautes-Alpes, en collaboration avec l’institut de recherches IRSTEA, a candidaté au projet européen « HyMoCAres ». Bien que très bien classée parmi plusieurs centaines de projets, la candidature n’a malheureusement pas abouti.
Il est certain qu’au gré des évènements hydrologiques, le lit du Drac va progressivement faire son lit au sein de cet espace de mobilité et va progressivement retrouver un lit en tresses sur l’ensemble de ce linéaire
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