Ardèche : Protection des ressources en eau pour le futur - traçages fluorescents et concertation en cours
L’accès à l'eau potable est un besoin de chaque jour. En Sud Ardèche, c’est aussi un enjeu capital de développement du territoire. Dans 30 ans, on estime l’augmentation des besoins en eau potable du bassin versant entre +15% et +40% ! De l'eau, il en faudra pour nos robinets mais aussi pour nos rivières. Il existe de l’eau en quantité et de bonne qualité stockée sous nos pieds. Mais, est-elle exploitable ? Et saurons-nous la protéger pour l’avenir ? Des éléments de réponse devraient être apportés par l’étude engagée dans le cadre du SAGE Ardèche.
Construites sur un mode dynamique et un peu original, les premières réunions de concertation territoriale, co-présidées par Ardèche Claire et le Conseil départemental de l’Ardèche, ont eu lieu cette semaine, aux Vans, à Vallon Pont d’Arc et à Vogüé. Elles ont permis à tous les acteurs locaux, élus, usagers, collectivités compétentes en eau potable… de mesurer la portée de ce travail, d’échanger et d’apporter leur contribution.
« En Ardèche, sur un territoire soumis aux crues et aux sècheresses sévères, avec une vocation touristique forte et dans un contexte de changement climatique, nous ne devons pas oublier que la stratégie que nous avons décidée ensemble est bien de travailler d’abord sur les économies d’eau et la rationalisation des consommations ! Cette étude n’est pas là pour décider et mettre en place l’exploitation de nouvelles réserves en eau » a rappelé Pascal Bonnetain, Président de la CLE, « Nous sommes là pour construire une politique de l’eau avec une vision globale et de long terme, pas à un ou deux ans ! ». Christine Malfoy, vice-présidente du Département de l’Ardèche, a aussi souhaité insister sur le fait que ces perspectives étaient bien des opportunités et non pas des contraintes : « opportunité d’avoir encore dans 40 ans la possibilité d’ouvrir le robinet et d’avoir une eau de bonne qualité, en quantité suffisante, venant de pas trop loin et pour pas trop cher ! ».
Rendez-vous donc en juin 2016, pour une deuxième série d'ateliers pour travailler sur les stratégies de protection de ces ressources.
Dans le même temps, les études se poursuivent pour mieux connaître les réserves souterraines identifiées comme potentiellement intéressantes pour le futur et comprendre leurs interactions avec les rivières superficielles.
Concrètement, des substances fluorescentes sont injectées dans des cavités et l’on suit ensuite où, quand et combien de colorants ressortent dans les rivières. Ces produits provoquent des colorations des eaux parfois impressionnantes mais sont sans danger pour la santé humaine et les écosystèmes aquatiques.
Après les traçages réalisés dans la Louyre, le karst de Vogüé, le karst de la basse vallée de l’Ibie, les dernières injections ont été réalisés cette semaine dans les systèmes karstiques du bas Chassezac.
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