Signature d'un contrat franco-suisse sur les rivières
Au total, 42 millions d'euros et 9,2 millions de francs suisses seront investis pour réaliser les actions prévues.
La France et le canton de Genève ont signé mardi le contrat unique environnemental. D'une durée de cinq ans, il porte sur les corridors biologiques et les rivières. Au total, 42 millions d'euros et 9,2 millions de francs suisses seront investis pour réaliser les actions prévues.
Ce contrat unique rassemble les différents contrats existants, dans un souci d'optimisation des outils et instances de suivi, a indiqué le Département présidentiel. Il implique 21 acteurs, dont le canton de Genève, la région Auvergne-Rhône-Alpes, l'agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse et le Conseil départemental de l'Ain.
Le volet sur les corridors biologiques présente 47 «fiches actions» qui identifient les maîtres d'ouvrage, le budget, le plan de financement et le calendrier de réalisation. Les corridors biologiques sont des axes où la nature a préservé ses droits dans un territoire fortement urbanisé. Ils permettent aux animaux sauvages de se déplacer pour trouver leur nourriture et rejoindre des zones de repos.
Biodiversité sans frontière
Ils permettent aussi aux plantes et aux animaux de rester en contact avec les autres groupes de leur espèce pour assurer les échanges génétiques nécessaires à leur survie. Lorsque les connexions naturelles sont interrompues par des obstacles comme un grand axe de trafic ou une surface urbanisée, la biodiversité de toute la région - indépendamment de la frontière - peut être menacée.
Parmi les projets figure le maintien des prairies au pied du Jura, véritables noyaux de biodiversité situés à la croisée de plusieurs corridors biologiques majeurs. Abandonnées, certaines prairies doivent être entretenues pour éviter leur reboisement. En outre, un «écopont» va être construit au-dessus d'un important axe routier du Pays de Gex afin d'éviter les accidents avec la grande faune.
Pour ce qui est des rivières, les actions porteront sur le soutien aux débits d'étiage, la préservation des ressources, la restauration des milieux aquatiques, l'achèvement du volet assainissement et la sensibilisation. Ce contrat, qui couvre la rive droite du canton, inclut notamment le ruisseau du Brassu, un bras de la Versoix, devenu rivière naturelle et sauvage à protéger. (ats/nxp)
Aucun commentaire