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Le Bâtard après travaux
> mardi 12 avril 2016

Le Bâtard regagne quelques méandres

A l’automne, le Bâtard, un affluent du Durgeon près de Vesoul, a été profondément restauré sur près d’un kilomètre, en partenariat étroit avec les agriculteurs.

Comme si de rien n’était. Entre Epenoux et Villeparois, au nord de Vesoul (Haute-Saône), le Bâtard serpente aujourd’hui à travers la prairie. Cet aspect naturel a pourtant demandé quelques efforts.

A l’automne dernier, en effet, cet affluent du Durgeon a fait l’objet d’une intense restauration sur cette portion d’environ un kilomètre. Creusement d’un nouveau lit en méandres, avec un fond en cailloux, plantation d’arbres, profilage des berges : les travaux d’environ 205 000 euros, financés par l’agence de l’eau (50%), les conseils régional (15%) et départemental (15%) ont été pilotés par le syndicat mixte d’études et de travaux pour l’aménagement (Smeta) du Durgeon et de ses affluents.

"Le Bâtard avait été rectifié il y a 40 ans pour répondre à des besoins agricoles, explique Yannick Coupry, chargé de l’opération au Smeta. Dans son lit rectiligne, la rivière s’est incisée, s’est banalisée, la truite et le chabot ont été remplacés par des poissons blancs, témoins d’une rivière moribonde".
Il a fallu sept ans d’études et de négociation pour commencer à restaurer cette rivière de première catégorie piscicole, mais à la morphologie dégradée. "Nous avons noué un solide partenariat, convention à l’appui, avec la chambre d’agriculture, les propriétaires et les exploitants des rives", note Yannick Coupry. Le creusage de méandres modifie le tracé de la rivière et, de fait, les limites des parcelles. Il a donc fallu procéder à un redécoupage cadastral, pour un surcoût de près de 40 000 euros.

Par ailleurs, le Smeta s’est engagé à entretenir pendant 15 ans les rives et leurs nouveaux arbres. "Nous garantissons ainsi un développement équilibré de la végétation, remarque Yannick Coupry, ce qui a rassuré les agriculteurs".

Prochaine restauration en vue : un secteur plus amont entre Pusy-Epenoux et Flagy, long de trois kilomètres. Les échanges avec les exploitants et propriétaires sont déjà bien engagés.

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