Eau claire pour espaces verts dans le Var
A Cavalaire et à La Croix-Valmer, le Sivom du littoral des Maures réutilise une partie des eaux de sa station d’épuration pour irriguer trois espaces verts.
Depuis août 2014, les communes de Cavalaire et La Croix-Valmer arrosent les plantations du rond-point du Débarquement, du square du Souvenir et du parking de Pardigon avec de l’eau issue de leur station de traitement des eaux.
« Ces trois parcelles sont irriguées en goutte-à-goutte via des canalisations sous pression, explique Gérard Jacomet, directeur du Sivom du littoral des Maures. L’eau utilisée a un niveau de qualité sanitaire A, à la limite de la potabilité, grâce au nouvel équipement installé l’an dernier ».
Cette unité de traitement tertiaire avec double filtration sur sable puis traitement UV, a coûté environ 600 000 € dont 50% ont été financés par l’agence de l’eau au titre des économies d’eau. La réutilisation de l’eau permet en effet de soulager la nappe de Giscle-Môle, exploitée par le Syndicat Intercommunal Distribution d'Eau Corniche des Maures, qui alimente en eau potable La Croix-Valmer et Cavalaire.
« Le système est récent, mais l’idée, ancienne, rappelle Bernard Jobert, maire de la Croix-Valmer et président du Sivom. En 1990, un projet de golf sur le site prévoyait déjà d’équiper la station d’épuration pour recycler les rejets pour l’arrosage ». Le golf n’est pas né, mais l’idée a fait son chemin. L’eau réutilisée provient de la station d’épuration de Pardigon d’une capacité de 68 000 équivalent-habitant (EH).
Depuis un an, on pousse plus loin la dépollution pour permettre sa réutilisation en arrosage avec l’unité tertiaire de filtration. « C’est bien, mais on n’utilise qu’au quart de la capacité de la nouvelle unité de filtration en place, regrette Bernard Jobert. Pour aller au-delà, il nous faut l’autorisation de l’ARS et de la DDTM83. Nous souhaiterions utiliser cette eau très propre pour l’hydrocurage ou le nettoyage des voiries et des véhicules municipaux ». A cette fin, le nouvel équipement a été doté d’une borne de pompage. « Il est absurde et cher d’arroser ou de laver des véhicules avec de l’eau potable », conclut Bernard Jobert.
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