Montpellier 3M s’engage pour l’eau
Montpellier Méditerranée Métropole s’engage dans un vaste plan d’action pour l’eau, formalisé dans un contrat-cadre avec l’agence de l’eau. Au menu notamment : l’assainissement et l’eau potable.
«Ambitieux» : c’est ainsi que René Revol, vice-président de Montpellier Méditerranée Métropole (Montpellier 3M), qualifie le contrat-cadre qu’il s’apprête à signer avec l’agence de l’eau. « Nous avons profité de sa préparation pour initier une politique globale et cohérente », assure l’élu. Au total, 145 M€ - dont 28 M€ apportés par l’agence - doivent être investis, en deux phases, d’ici à 2019.
L’assainissement collectif en mobilisera une grande partie : avant fin 2016, la capacité de traitement du système d’assainissement de Maera sera améliorée par temps de pluie et ses effluents réduits. Dans ce domaine comme dans les autres, la cohérence avec l’action des syndicats mixtes locaux est de mise. «Notre démarche de contrat de bassin versant concorde avec celle du contrat-cadre, témoigne Jean-Marc Donnat, directeur du Syndicat mixte du bassin de l’Or. La station de Castries sera, par exemple, détruite et ses rejets, qui contribuent à l’eutrophisation de l’étang, détournés vers Maera. Ce projet participera à la reconquête de la qualité de l’eau ». Le contrat-cadre prévoit aussi des aides aux particuliers pour la rénovation des installations d’assainissement non collectif. «A titre incitatif, lance René Revol, nous avons inscrit dans les documents d’urbanisme l’obligation de mise aux normes avant vente ».
Parmi les autres thèmes d’action, l’eau potable en est un sensible car le Lez, source d’alimentation, est en déficit quantitatif. «Nous avons conduit, avec la Cle, une étude des volumes prélevables dans le Lez et la Mosson, en lien avec une autre, portée par la Métropole, qui évalue l’impact du pompage en période d’étiage dans les eaux souterraines, explique Géraldine Vacquier, directrice du Syndicat du bassin du Lez. Il faut à présent établir un plan de gestion de la ressource ». Celui-ci sera articulé avec le schéma directeur d’eau potable de la Métropole. «Nous passons, au 1er janvier 2016, à une gestion en régie publique, ajoute René Revol. Cela nous permettra de reprendre la maîtrise de la gouvernance de l’eau potable et d’utiliser une part plus importante des revenus pour l’investissement et la réduction des fuites sur le réseau».
1 commentaire
Je ne comprends pas l’intérêt de connecter la ville de Castries à Maera ?
J’ai du mal à concevoir que les recommandations de Messieurs René REVOL et Laurent ROY ne soient pas applicables afin de rénover la station d’épuration de Castries et traiter les eaux. Encore une fois, l’hypothèse d’une connexion à Maera, répond à une vision plutôt réductrice et contraire à l’esprit d’une économie circulaire ou de développement durable. Elle est donc en opposition à la stratégie de l’horizon (une stratégie à long terme qui permet d’anticiper et de couvrir les besoins à venir).
• En faisant encore grossir « Maera », n’additionne-t-on pas les problèmes de gestion et des risques techniques de cette station ? • N’anticipons nous pas l’aggravation quantitative des pollutions en mer ? • N’orientons nous pas vers des problèmes techniques en cas d’inondation puisque cette station est en zone inondable (zone rouge) et non protégée ? • N’orientons nous pas vers des formations de sulfure d’hydrogène (H2S) dans la canalisation au regard de la distance (environ 12kms) qui séparent Castries à Maera, surtout avec la faible pente lors de la traversée de Montpellier ? Qu’elle est l’évaluation de l’impact olfactif ? • N’orientons nous pas vers des coûts de maintenance coûteuse de la canalisation ? • Est-ce que le principe de développement durable ou d’économie circulaire seront appliqués s’il n’y a aucun retour sur investissements alors que la réutilisation des eaux peut très facilement s’appliquer et répondre à un besoin de proximité ? • Ne serait-il pas plus judicieux d’envisager la création d’une station d’épuration performante par secteurs géographiques stratégiques (villes de proximité) et dont la capacité serait de 50 000 EH (avec une extension possible jusqu’à 100 000 EH, si nécessaire). Elles permettraient les meilleurs recyclages des eaux en fonction de l’évolution des technologies. Le traitement final en complément de chaque station serait assuré à partir d’une opération, soit industrielle ou par un procédé de Phytoremédiation et/ou de phytorestauration (traitement à partir de jardins filtrants). L’importance sur le choix de la filière de traitement qui serait préféré en fonction des critères « rapport coût / efficacité » de chaque procédé.
La rénovation de la station d’épuration de Castries aurait l’avantage majeur d’assurer une ressource complémentaire à moindre coût et une alternative pour une utilisation de proximité tout en permettant de préserver les ressources naturelles.
Quels seraient les avantages de cette rénovation ? • Assurer une ressource fiable de proximité, disponible et indépendante des sécheresses pour l’irrigation et des usages industriels. • Anticiper les effets du changement climatique et l’éventuel besoin de mobiliser d’autres ressources en eau. Eviter les coûts de développement, du transfert et de pompage de nouvelles ressources ou du transport d’eau sur une longue distance. • Réduire ou éliminer l’utilisation des engrais chimique en irrigation. • Assurer des revenus complémentaires (retour sur les investissements et création d’emplois) grâce à la revente de l’eau recyclée et des produits dérivés (les phosphates… ) • La valorisation environnementale et foncière des terrains irrigués