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> mercredi 21 mai 2014

Préserver les lacs: une balance économique et écologique

La dégradation de l'environnement inquiète, et encourage les écologues à mettre les bouchées doubles. « Nous travaillons sur des espèces bio indicatrices de qualité du milieu. Elles déterminent si la qualité de l'eau est bonne. À l'inverse leur absence signifie un déficit de qualité,explique Antoine Orsini, professeur d'écologie à l'université et adjoint en charge de l'environnement à la mairie de Corte.Mieux que la chimie, les invertébrés enregistrent des pollutions. »

Cette étude, Antoine Orsini l'a menée aux côtés de son collègue Christophe Mori, lui aussi professeur d'écologie à l'université. Jean-Baptiste Cucchi, leur apprenti, participe aux recherches sur les lacs d'altitude.

 

«Le fait de piétiner est déjà un impact»

 

Qui dit randonnée, dit nature, et par conséquent les deux vallées : Restonica et Tavignani. Au bout, se trouvent des lacs et le GR20 : « Un flux qui monte, un autre qui traverse », schématise Antoine Orsini. Ces réserves naturelles sont victimes de matières organiques, « les excréments jouent un rôle important car nous sommes dans des hydrosystèmes où l'eau est d'une qualité exceptionnelle ».

 

« Le lac est un réceptacle de tout ce qui se fait dans la vallée, poursuit Christophe Mori. Mais nous essayons toujours de trouver des circonstances atténuantes au genre humain. »

 

Bien qu'il cause beaucoup de dégâts, l'homme n'est pas le seul fautif, les animaux ont aussi leur part de responsabilité. Pour cette raison, des exclos ont été installés, depuis une vingtaine d'années déjà, afin de protéger les abords du lac du Melu, et leurs plantes endémiques. Il faut savoir que le piétinement endommage les pozzine, qui finissent par mourir.

 

Sensibilisation ou sanction ?

 

Quand on parle de pollution, il y a d'abord celle qui ne se voit pas. Son impact est visible, mais pas le vecteur. Les deux professeurs vont prendre comme point de repère la qualité écologique de la rivière, et le jour où cette qualité se dégradera « nous dironsavà basta», s'engage Antoine Orsini.

 

Mais avant d'en arriver à la répression, ils mettent à profit leur arme la plus efficace : la pédagogie. En recevant des écoles, Christophe Mori et Antoine Orsini savent à la fois passionner les jeunes et prévenir.

 

Dans le cadre du tourisme, des moyens sont mis en œuvre pour préserver les lacs : « Nous avons un point d'accueil où nous distribuons des plaquettes, en spécifiant que les visiteurs entrent sur un site remarquable, peuplé d'espèces endémiques. Nous sensibilisons à l'entrée de la vallée, ce qu'il faudrait également appliquer au niveau des lacs », explique Antoine Orsini.

 

>> Lire l'article complet sur Corse Matin.

 

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