Version imprimable Lien
La Loue à Cléron (25) T Marguet PA
> jeudi 16 janvier 2014

Sans surprise les années se suivent et se ressemblent…

Le nombre des rivières comtoises où meurent les truites et les ombres ne cesse de s’allonger. Après La Loue, le Doubs, la Bienne, l’Ain (pour ne parler que des plus connues) c’est désormais au tour du Dessoubre d’être touché depuis quelques jours.

Comment pourrait-il en être autrement, puisque depuis l’hiver 2009 -2010 où les premières mortalités massives de poissons de plusieurs espèces sont apparues sur la Loue, rien ou presque n’a été fait.

Bien sûr on a nommé une commission scientifique qui a confirmé ce que tous ceux qui sont au chevet de nos rivières clament dans le désert depuis vingt ans. On a fait des réunions, nombreuses, nommé des comités théodules qui ont accouché de souris. On a dépensé plus d’argent en papier et en rapports divers qu’en actions concrètes contre la pollution.

Pendant ce temps-là, l’image de la Franche-Comté se ternit  à longueur de forum sur internet, et beaucoup ne retiennent « d’originale » que l’ampleur de la dégradation de ses rivières emblématiques.

Il semblerait que les représentants de l’état et les élus aient choisit de   gagner du temps, en espérant que la Nature réparerait seule les agressions humaines.

Quatre ans après la Loue, ce nouvel épisode concernant le Dessoubre montre que nos plus belles rivières meurent les unes après les autres et que "nous continuons à regarder ailleurs"...Sans une amélioration considérable de l’assainissement des eaux usées, un encadrement de l‘industrie du bois de la coupe à la scierie, l’interdiction de certaines pratiques dans les communes, une remise en cause complète des pratiques agricoles pour les rendre compatibles avec notre sous-sol karstique (et l’AOP Comté…), une vraie protection des zones humides,  une correction rapide des aménagements aberrants de nos rivières, elles sont condamnées à court terme.

L’abstention et la fuite en avant  peuvent être un choix politique, il faut alors l’assumer, et accepter d’en être comptable devant les générations futures.

 

Sinon, un an après les Assises de la Loue et les Rivières Comtoises, il y   a urgence, c’est désormais incontestable, à se mettre vraiment debout si l’on veut sauver nos rivières !

 

SOS loue   SOS loue 3   SOS loue 2

 

Communiqué de presse, SOS Loue et Rivières Comtoises, 12 janvier 2014

Crédit photo: Thierry Marguet, Agence de l'eau RMC

 

Lire aussi...