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Soirée débat à Lons-le-Saunier
> vendredi 20 décembre 2013

Protection des captages d'eau: Lons-le-Saunier, la pionnière

A la suite du colloque "L’eau, un projet de territoire", les échanges sur l’actualité de l’eau se poursuivent. Nouvelle étape à Lons-le-Saunier dans le Jura, où s’est tenue une soirée-débat le 18 décembre.

Une quarantaine d’acteurs locaux de l’eau (maires, conseillers régionaux et généraux, représentants du monde agricole…) sont venus échanger avec Jacques Pélissard, député-maire de Lons-le-Saunier et président de l’AMF, Michel Dantin, député européen et président du comité de bassin Rhône-Méditerranée et Martin Guespereau, directeur général de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse.

 

L’occasion de rappeler comment la ville de Lons-le-Saunier a fait de la préservation de l’eau de son captage de Villevieux un projet de territoire liant agriculteurs, collectivités et citoyens. Grâce aux agriculteurs qui ont modifié leurs pratiques, la ville peut offrir aux Lédoniens de l’eau bonne à boire, débarrassée de nitrates et de pesticides. Elle a ouvert des débouchés aux produits bio du captage dans les restaurants municipaux. Un exemple à suivre, à l’instar des 8 projets de territoire racontés dans le livre Ces hommes qui font vivre les rivières remis par Martin Guespereau.

 

A quelques heures seulement du vote de la nouvelle loi sur les métropoles transférant aux collectivités la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations, Jacques Pélissard a souligné qu’il faudra « gérer le millier de km de digues orphelines. Les collectivités peuvent le faire, mais cela exige des investissements. Leur financement par l’instauration d’une nouvelle taxe est à considérer face à l’ensemble des pressions fiscales pour les citoyens. L’AMF a demandé le report de cette question pour 2016 ». Pour Michel Dantin, « cette loi reconnaît enfin un état de fait : la gestion des rivières par les collectivités. Elle la marie pour la 1e fois à la prévention des inondations ». Le président du comité de bassin propose que « la taxe soit assise sur les plus-values réalisées par les propriétaires fonciers. Le propriétaire aval est victime de l’imperméabilisation des sols en amont. Or nous n’avons jamais suffisamment taxé le changement des destinations des sols ».

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