Partenariat entre Surfrider Foundation Europe et l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse
Surfrider Foundation Europe et l’agence de l’eau se rapprochent pour développer la surveillance citoyenne des pollutions en mer, étudier ensemble la qualité des eaux de la Méditerranée et traquer l’algue toxique ostreopsis ovata.
Stéphane Latxague, Directeur Général de l’association Surfrider Foundation Europe, et Martin Guespereau, Directeur Général de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, ont signé ce jour, à Marseille, un protocole de coopération de 3 ans.
La mer Méditerranée abrite 9 % de la biodiversité mondiale. Un trésor menacé par les pollutions, notamment les jours d’orage où trop de stations d’épuration débordent et des déchets partent en mer. 20 % du littoral est aménagé et une biodiversité de premier plan a disparu sous le béton. Les usages en mer (plaisance, chalutage, plongée…) font aussi payer un lourd tribut à la flore sous-marine, si fragile. Les zones marines à forte fréquentation nautique comme sur le golfe de Saint Tropez, le littoral cannois ou la rade de Villefranche montrent des signes de dégradation.
Heureusement, les efforts faits sur la mise aux normes des stations d’épuration, les pollutions des grandes agglomérations, mais aussi sur l’organisation des usages en mer ont porté leurs fruits. La qualité des eaux et des habitats marins s’améliorent.
L’association Surfrider, experte en la mobilisation citoyenne pour la protection de l’environnement, portera des études de connaissance des menaces sur les lieux les plus vulnérables. Elle sensibilisera les usagers de la mer et du littoral aux pratiques respectueuses et ira jusqu’à former les acteurs socio-professionnels et les collectivités aux enjeux et à la gestion du littoral.
L’agence de l’eau, établissement public de l’Etat totalement dédié à la protection des eaux, apportera 100 k€ à Surfrider Foundation Europe pour les années 2013 – 2014, afin de financer les études de connaissance de la mer. Ces efforts contribueront au maintien de ce patrimoine unique que constitue la mer Méditerranée pour les générations futures.
On retiendra 4 opérations phare de cet accord :
- 1. la création d’une carte des observations des « Gardiens De la Côte ». Ce sont desobservateurs citoyens, souvent liés aux associations locales, qui veillent et repèrent les pollutions, les artificialisations du littoral, les départs en mer de déchets… Ces données seront croisées avec celles issues des observatoires citoyens « MEDOBS-Sub » et « Pêcheurs sentinelles » développés par l’agence de l’eau en partenariat avec le CPIE côte Provençale. La carte permettra de repérer les points les plus pollués et sera portée à la connaissance des responsables publics locaux via le site Internet de Surfrider.
- 2. une étude de la qualité du milieu marin à proximité de 15 sites d’activités nautiques de PACA (comme par exemple les sites d’activités de la pointe rouge à Marseille, du Brutal Beach à Six Fours ou encore de la plage de Saint Laurent du Var…). Ces « spots » d’activités nautiques peuvent être soumis à des pressions telles que les pollutions aux hydrocarbures, les macrodéchets flottants terrestres, ou encore les pollutions bactériologiques. Les informations sur la biodiversité (méduses, cétacés…) sont également prises en compte afin d’améliorer la connaissance sur la richesse et le fonctionnement du milieu.
- 3. un suivi des phénomènes soudains d’apparition de l’algue toxique Ostreopsis Ovata, le long des côtes de PACA, et la mesure de ses impacts écologiques. Cette algue microscopique, venue des eaux chaudes tropicales, se retrouve aujourd’hui sur nos côtes méditerranéennes. Elle sécrète une toxine qui affecte les baigneurs (irritations de la peau, difficultés respiratoires…) et les organismes marins (oursins, macroalgues…). Le suivi d’ostreopsis s’exercera sur 3 zones d’activités nautiques propices à son apparition, dans chacun des départements littoraux. Il associe des bénévoles pratiquants d’activités nautiques qui seront formés par Surfrider aux techniques de prélèvement. Les résultats des analyses seront mis à disposition sur une plateforme d’échanges et d’information publique sur le site de Surfrider (www.surfrider.eu).
- 4. un inventaire des programmes d'éducation à l’environnement, à l'échelle de la façade Méditerranée, ainsi qu’une enquête sur les besoins des acteurs du littoral en termes d’outils d’éducation à l’environnement.
Communiqué de presse, tous droits réservés.
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