
74 hectares de posidonies protégées à Antibes
La ville d’Antibes vient d’inaugurer une nouvelle Zone de Mouillages et d’Equipements Légers (ZMEL) à l’Anse du Crouton, à l’ouest du Cap d’Antibes. Ce secteur est très fréquenté par les plaisanciers et les mouillages occasionnent une dégradation du milieu marin.
La Côte d’Azur bénéficie d’un climat et d’un environnement naturel riches en paysages spectaculaires et en milieux marins à forte biodiversité, appréciés depuis le XIXème siècle. Ces atouts contribuent largement à son développement économique. Toutefois l’essor démographique depuis les années 1960, combiné à la croissance du tourisme, exerce de nombreuses pressions sur les écosystèmes marins : pollution, artificialisation du littoral, disparition des petits fonds côtiers et forte densité de mouillages, notamment sur les herbiers de Posidonie.
La réglementation du mouillage des grandes unités de plus de 24 mètres, instaurée en 2020, a permis de réduire l’impact de la grande plaisance. Cependant, le mouillage des navires de plus petite taille reste encore à organiser dans les secteurs où la densité d’ancrage entraîne une dégradation des herbiers de Posidonie.
Située à l’ouest du Cap d’Antibes et abritée des vents d’est, l’Anse du Crouton est très prisée par les plaisanciers, avec des pics estivaux dépassant la centaine de bateaux. Cette forte fréquentation entraîne des dégradations du milieu marin, compromet la conservation des herbiers, augmente les risques pour les activités nautiques et la qualité paysagère et patrimoniale du site.
Pour répondre à ces enjeux, la ville d’Antibes a mis en place, après une étude de faisabilité, une Zone de Mouillages et d’Equipements Légers (ZMEL), inaugurée le 23 juillet dernier. Celle-ci comprend 47 bouées à ancrage écologique, positionnées préférentiellement sur les zones sableuses entre les banquettes de posidonies. Elle permet ainsi de protéger 74 ha supplémentaires d’herbiers de posidonie.
Le projet, d’un coût total de de 450 000 euros (études et travaux compris) a été cofinancé à hauteur de 46 % par l’agence de l’eau et la Région Sud - Provence Alpes Côte d’Azur. Un suivi régulier du mouillage, des effets de reports liés à la ZMEL et de l’état de la posidonie sur cette zone désormais interdite au mouillage est mené pour en évaluer l’efficacité.
Ce projet s’inscrit dans une démarche plus large, menée sur les 57 km de côtes de la façade maritime occidentale des Alpes-Maritimes, dans le cadre du plan d’action du Schéma Territorial de Restauration Ecologique (STERE). Porté par les deux intercommunalités et associant les 6 communes, ce schéma - en cours de finalisation pour l’automne - a identifié une quinzaine de sites où le mouillage de la petite plaisance nécessité une régulation. Il définit également des zones prioritaires pour la restauration des biocénoses marines ainsi que des secteurs propices à la mise en place de nurseries pour la faune marine, contribuant à la régénération des petits fonds côtiers.
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