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François Prévost et Jacques Espitalier
> jeudi 21 décembre 2017

Le plateau de Valensole opère sa transition agroécologique

Dans les Alpes-de-Haute-Provence, le projet Regain est en marche. Agriculteurs, techniciens, scientifiques et institutionnels s’allient pour faire évoluer les pratiques agricoles en conciliant développement économique et préservation de l’environnement.

Depuis trois ans, le Parc naturel régional (PNR) du Verdon, la Société du canal de provence (SCP, gestionnaire des aménagements hydrauliques du territoire), la chambre d’agriculture des Alpes-de-Haute-Provence et AgroSYS, chaire d’entreprises de Montpellier SupAgro, se sont associés autour du projet Regain. Objectif : mettre en œuvre les principes de l’agroécologie sur le plateau de Valensole, afin de faire face à la sécheresse due au changement climatique et aux pollutions aux pesticides et nitrates, qui entraînent la fermeture de certains captages. "Ce plateau de 17 000 hectares de surface agricole utile, est exploité par une cinquantaine d’agriculteurs cultivant en majorité du lavandin, du blé dur, ainsi que de la vigne, des oliviers, amandiers et chênes truffiers, expose Jacques Espitalier, vice-président du PNR et président de la CLE du Verdon. Son sous-sol renferme des systèmes hydrogéologiques complexes car il est constitué de "poudingue", un conglomérat de galets et de sable compacté à des endroits sur plus de 600 mètres d’épaisseur ; d’où notre méconnaissance du fonctionnement des nappes et de l’impact des pesticides". 

Chaque partenaire contribue à ce projet transversal grâce à des moyens financiers, humains et techniques. AgroSYS apporte méthode et ingénierie pour réfléchir et expérimenter les pratiques agricoles d’avenir. L’agence de l’eau finance les postes de deux animatrices, au PNR du Verdon et à la chambre d’agriculture, qui font le lien entre les acteurs. Ce projet commun prend en compte le maintien de l’agriculture, de l’activité économique et de la préservation de la ressource en eau.

 

Agir sur les sols

Différentes actions ont été mises en place : suivi de la qualité biologique des sols et des pratiques d’irrigation du lavandin, essais d’enherbement entre les rangs de lavandin pour limiter l’érosion et nourrir les terres, ajustement de la fertilisation du blé dur, plantation de haies (près de 4 km actuellement) sur des exploitations volontaires ou encore création du réseau Sol par des lavandiculteurs soucieux d’adopter de meilleures pratiques.

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