
IGP Côtes de Thongue (34) : les vignerons ont mis en place un projet ambitieux pour l’environnement sur leur territoire
Depuis 2008, les vignerons du Syndicat des Côtes de Thongue, dans l’Hérault, se sont lancés dans une démarche de prise en compte de la biodiversité et de la qualité de l’eau sur leur territoire et leurs exploitations.
Depuis 2008, les vignerons du Syndicat des Côtes de Thongue, dans l’Hérault, se sont lancés dans une démarche de prise en compte de la biodiversité et de la qualité de l’eau sur leur territoire et leurs exploitations. L’aire d’appellation de l’IGP est fortement impactée par la présence de produits phytosanitaires dans les cours d’eau, principalement des herbicides. C’est dans ce contexte que les vignerons ont mis en place de nombreuses actions en faveur de l’environnement, en partenariat avec les acteurs du territoire : l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, le Conseil départemental, le Conservatoire d’espaces naturels, la Chambre d’agriculture ou encore la Fédération Héraultaise des IGP.
Ainsi, les vignerons, accompagnés et guidés par le CEN L-R ont mis en place dès 2012 un outil d’autodiagnostic de la biodiversité et de la qualité de l’eau sur les abords de leurs parcelles : c’est l’outil Biodiv’Eau. Cette démarche permet aux vignerons d’avoir une nouvelle vue d’ensemble de leur exploitation, et de se rendre compte par eux même des zones avec une valeur écologique forte. Ils sont guidés sur les changements à effectuer et mettent en place diverses actions : adaptations des modes d’entretien des abords de parcelles, créations de mares, plantations de haies, restauration de bandes enherbées...
En 2016, le Syndicat des Côtes de Thongue a décidé d’aller plus loin et de mettre en place une Charte d’engagement environnementale. Cette dernière est accessible à tous les vignerons du territoire soucieux de marquer leur engagement en faveur de la biodiversité et de la qualité de l’eau, dans le but d’améliorer leurs pratiques. Elle permettra de regrouper la profession sans distinction de pratiques – Terra Vitis, Agriculture Biologique, Agriculture raisonnée… – afin de porter à la connaissance du grand public les actions de chacun en faveur de l’environnement. Les pratiques à respecter énoncées dans la Charte concernent la réalisation de l’autodiagnostic Biodiv’Eau, le désherbage chimique toléré uniquement sur le rang, ou encore le maintien de fossés et de tournières enherbés à l’année.
Cette Charte ouvrira l’accès aux outils financiers accompagnant le changement de pratiques que sont les Mesures Agri-Environnementales. En effet, l’agence de l’eau a validé la démarche du Syndicat en tant que structure économique contribuant à l’amélioration de la qualité de l’eau sur son territoire, et finance ces mesures à 100%. Dans ce contexte, les vignerons peuvent s’engager en MAEc, à la condition qu’ils signent la Charte environnementale et en respectent les clauses durant 5 ans.
En plus d’apporter aux vignerons des réponses environnementales, ces démarches valorisent l’image du signe de qualité IGP dont ils se prévalent et ainsi leur production, et participent au développement d’une viticulture durable et responsable.
Les champs précédés de
sont obligatoires.