L’Ouche: un SAGE sinon rien

L’aval de l’Ouche, endigué et serré, est hélas coutumier du fait. « Les PLU devront donc intégrer la contrainte de gestion des eaux pluviales », ajoute l’élue. Pour cela il ne lui fallait rien de moins qu’un SAGE qui seul sait rendre ses engagements opposables à l’urbanisme. En le signant fin 2013, les partenaires du territoire se sont engagés solidairement sur des actions fortes : les ruissellements seront désormais limités et sus à l’artificialisation des sols. Quelques bassins de rétention seront aussi créés. Mais cela ne suffira pas : le SAGE franchit le pas de la restauration des milieux et part à la reconquête des zones humides et de l’espace de liberté de la rivière, en particulier à l’aval de Dijon.

Ses signataires ont aussi tranché sur le partage de l’eau : 18,55 millions de m³ par an et pas plus, ce sera le volume maximum d’eau prélevable dans le bassin de l’Ouche. Car l’eau vient très vite à manquer dans la région de Dijon l’été.

« En 2011, une étude a confirmé, et spécifié, le déficit quantitatif de l’Ouche, explique Christine Durnerin. Grâce à elle, nous avons établi et rendu opposable aux demandes de prélèvement la répartition des volumes prélevables par usage ». Ainsi, 94,1 % du volume vont à l’adduction d’eau potable, 3,2% à l’irrigation agricole, 1,6% à l’abreuvement des animaux et 1,1% à l’industrie. « Les acteurs de l’eau ont désormais un point de référence, ajoute avec force la présidente. La priorité du schéma est l’alimentation en eau potable. Sinon, nous risquons d’en manquer dès 2025-2030 et de devoir en importer ». 

Enfin, le syndicat mixte porteur du SAGE s’offre l’élargissement qu’il méritait à tout le bassin et est passé le 1^er janvier 2014 de 89 à 117 communes adhérentes.

© Photo: Syndicat Mixte d'Etude ey d'Aménagement du Bassin de l'Ouche et de ses Affluents (SMEABOA)