
Zéro pesticide dans les communes : l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse offre 50% d’aides à la reconversion
Une nouvelle loi du 6 février 2014 interdit l’usage des pesticides par les collectivités pour entretenir les espaces verts, forêts et promenades accessibles ou ouverts au public à partir de 2020.
La loi rejoint un mouvement de fond qui a déjà vu 450 collectivités du bassin versant de la Méditerranée1 passer au « zéro pesticide », comme Lyon, Grenoble, Dijon, Besançon, Pontarlier, Bourg-en-Bresse, les communes du Lac du Bourget, le Grand Narbonne, Castelnaudary, Aigues-Vives, Apt, ainsi que de nombreuses communes rurales.
Les communes qui iront plus vite que la loi et passeront au zéro pesticide avant 2020 bénéficieront d’une aide à 50% de l’agence de l’eau pour faire leurs plans de désherbage, former les agents, investir dans des matériels de désherbage mécanique ou thermique, et communiquer.
Les solutions alternatives aux pesticides sont faciles à mettre en œuvre et permettent même des économies :paillage, plantes couvre-sol, essences végétales diversifiées et adaptées au climat évitent de désherber et permettent aussi de réduire l’arrosage.
L’agence de l’eau escompte des progrès importants pour la qualité des eaux. Aujourd’hui les pesticides sont le premier facteur de déclassement des cours d’eau et ils sont pratiquement partout2. 40 % des quantités d’herbicides appliquées en ville sur des surfaces imperméables sensibles au ruissellement se retrouvent directement dans les cours d’eau ou sont lessivés vers les nappes d’eau souterraines. Le risque sanitaire est aussi important pour la santé des agents applicateurs.
Les Français sont très demandeurs. La pollution des eaux est leur priorité indétrônable de tous les sondages : ils sont 62% à se déclarer inquiets de la pollution des eaux3. Les collectivités ont d’autant plus intérêt à s’y engager qu’elles seront aussi les premières bénéficiaires d’un usage réduit des pesticides. Leurs captages d’eau potable sont contaminés aux pesticides pour 182 d’entre eux et il coûte 2,5 fois plus cher de traiter une eau polluée que mettre en place des mesures de prévention des pollutions4.
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1 Bassin versant du Rhône, de la Saône et de leurs affluents, fleuves côtiers de la Méditerranée et Corse
2 87 % des points de suivi sur les eaux superficielles et 75 % des points de suivi sur les eaux souterraines ont été contaminés au moins une fois par une matière active de pesticides sur l’année 2012.
3 Résultats 2013 issus de la consultation du public sur les enjeux de l’eau en Rhône Méditerranée et Corse
4 Rapport 2011 du commissariat général du développement durable
Contacts presse :
Valérie Santini (Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse) 04 72 71 28 63 valerie.santini@eaurmc.fr
Isabelle Larçon (Agence Géraldine Musnier) 04 78 91 19 75 - isabelle@agencegeraldinemusnier.com
Crédit photo: Eve Sivade
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