TIL à Villefranche-sur-Saône crée sa propre station de traitement des eaux

D’autant qu’en parallèle, la communauté d’agglomération de Villefranche lui demandait de ne plus les rejeter vers sa station d’épuration, désormais dédiée aux eaux domestiques : "Nous avons bien conscience qu’il y a une logique à traiter séparément les rejets industriels et qu’il faut réduire notre impact sur le milieu, commente le PDG, mais il n’a pas été facile d’accepter d’avoir à nous débarrasser de micropolluants qui sont dans les tissus que nous recevons, importés à 95% ". 

Une autre source de pollution est l’impression jet d’encre, technologie dans laquelle TIL a investi, qui fait augmenter le taux d’azote dans l’eau. "Il n’existe pas d’alternative pour l’impression numérique, regrette Jean-Michel Bertrand. Mais c’est une mutation technologique indispensable à notre survie". Des études ont cependant permis de trouver une solution optimale de traitement des eaux : celle-ci, qui associe traitements biologique et chimique, permet notamment de réduire la concentration en azote de 444 à 30 mg/l, soit le seuil autorisant un rejet direct dans la Saône.
"La création de cette station représente un coût de 3 M€, mais nous avons une aide de 50% de l’agence de l’eau qui nous permet clairement de réaliser le projet, assure le PDG. Cela nous permet de pérenniser notre entreprise sur le site… Avec nos cent emplois ".