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Baie de Marseille
> mardi 28 février 2017

2017-2018 : un programme ambitieux à destination des industriels pour améliorer la qualité des eaux littorales et côtières

Une opération collective de réduction de la pollution industrielle pour préserver les milieux aquatiques est lancée sur deux ans 2017/2018 auprès de 300 entreprises de la Métropole Aix-Marseille Provence.

Pilotée par le délégataire du service de l’assainissement de la zone centre SERAMM, filiale de Suez à Marseille, en collaboration avec les partenaires du territoire, la Métropole Aix-Marseille Provence, l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, la CCI Marseille Provence, la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Provence-Alpes-Côte d’Azur (CMAR PACA) et le Syndicat Intercommunal du bassin versant de l’Huveaune, cette action proactive est inscrite dans le contrat de Baie de Marseille. Elle répond également aux objectifs du Contrat d’agglomération et du Contrat de rivière Huveaune de réduire les pollutions en amont du réseau d’assainissement et préserver les milieux marins méditerranéens.

Un contexte règlementaire

La Directive Cadre sur l’Eau fixe comme l’un de ses objectifs l’atteinte du bon état écologique des eaux et des milieux aquatiques à l’horizon 2021en prenant en compte la réduction voire la suppression des substances polluantes. Le 10ème programme « Sauvons l’eau » de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse affiche également comme priorité la lutte contre les pollutions par les substances dangereuses (RSDE).

Un territoire soumis à des pressions anthropiques

Le territoire de la Métropole Aix-Marseille Provence est soumis à de fortes pressions de pollutions liées à toutes ses activités dont celles d’origine urbaine issues de la station d’épuration de Marseille Géolide ou encore les pollutions drainées par le fleuve de l’Huveaune (qui traverse 27 communes) et ses affluents. Dans ce contexte, elle a été concernée par le programme national de « Recherche de Substances Dangereuses » qui a identifié deux périmètres géographiques prioritaires : la Baie de Marseille et le bassin de l’Huveaune et de ses affluents.

Une ambition collective

Les signataires du contrat sont réunis autour d’une ambition commune : améliorer l’état chimique et écologique des cours d’eaux et des milieux marins. Cela se traduit par la nécessité d’augmenter la qualité des rejets des entreprises en amont du réseau et éviter ainsi l’impact sur les équipements de traitement des eaux usées pour mieux préserver les milieux récepteurs.

Les industriels au cœur du plan d’actions

Le plan d’actions élaboré collectivement par les partenaires, s’articule autour de 4 axes :

  1. La réduction des polluants : un recensement a été effectué en 2016 ainsi que l’identification des sites prioritaires.  
  2. La connaissance et suivi de ces polluants : un état des lieux en 2017 identifiera les sources potentielles de pollution non encore prises en compte.
  3. La régularisation administrative des rejets industriels : cet axe se traduit par la mise en conformité des établissements industriels.
  4. La valorisation et la communication : les signataires du contrat favorisent la pédagogie et la diffusion des bonnes pratiques industrielles et artisanales auprès des professionnels et du grand public.

400 entreprises accompagnées

400 entreprises situées sur les communes de Marseille et du Parc d’Activités de Gémenos seront sensibilisées de manière pédagogique à l’optimisation de leurs rejets dans les réseaux d’eaux usées. Un appui technique, financier ou règlementaire leur sera proposé pour caractériser leurs rejets et identifier des solutions concrètes de type aménagements internes au process de traitement des eaux, mise en œuvre de bonnes pratiques (tri des déchets) ou des investissements à programmer (achats d’équipements).

Cet accompagnement sera formalisé par la mise en place des autorisations de rejets industriels collectés dans les réseaux d’assainissement et traités par la station d’épuration des eaux de Marseille. Cette démarche collaborative leur permettra de mieux contribuer aux enjeux environnementaux du territoire.

Les secteurs d’activités concernés

L’analyse des entreprises du territoire a permis d’identifier les secteurs prioritaires suivants : traitement des surfaces métalliques, revêtement des métaux, produits métallurgiques, activités de la mécanique industrielle, produits pharmaceutiques de base et préparations, produits en caoutchouc ou plastique, fabrication de peintures, vernis, encres et mastics, etc.

Au SERAMM, un technicien a été recruté pour 30 mois pour assurer cette mission de contrôle et d’appui technique aux entreprises industrielles du territoire. La CCIMP et la CMAR ont également chacune dédié un conseiller qui réalise diagnostic, appui technique  et aide au montage des dossiers d’aide financière auprès de l’Agence de l’eau en relation avec les prescriptions demandées par SERAMM.

  • Des indicateurs pertinents de suivi 

Des indicateurs d’évaluation des actions seront mis en place pour suivre les objectifs opérationnels, comme la réduction des polluants mais aussi l’impact sur le système d’assainissement ainsi que le suivi écologique et chimique du milieu naturel.

  • 3,6 millions d’euros investis

Au total, les 6 signataires du contrat associés pour la première fois autour du même objectif ont investi 3,6 millions d’euros au sein de cette opération dont 1,8 millions d’euros d’aide apportée par l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse (50%).

  • Unis pour la résilience environnementale 

Au-delà de ce contrat, la synergie des acteurs institutionnels et économiques autour d’une même ambition environnementale permettra de bénéficier d’un littoral sain et attractif. Concilier le développement économique et l’attractivité territoriale demeure au cœur des préoccupations des décideurs qui transforment les villes de demain en villes ressource pour se régénérer, se développer, et renforcer leur rayonnement. 

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