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Le lac Léman
> vendredi 04 novembre 2016

La CIPEL poursuit ses actions pour préserver la bonne qualité à long terme des eaux du Léman

La 55e session plénière de la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (CIPEL), qui s’est tenue ces 2 et 3 novembre à Sion (canton du Valais), a permis de faire le point sur les actions menées dans le bassin versant du Léman par la CIPEL et ses membres pour la préservation de la qualité des milieux aquatiques ainsi que les progrès accomplis. À cette occasion, la présentation de l’état annuel de santé du Léman aux acteurs de l’eau de la région a permis de confirmer que les eaux du lac sont toujours de bonne qualité, ce qui permet d’assurer tous les usages (eau potable, baignade, ...).

LA CIPEL À MI-CHEMIN DE SON PLAN D’ACTION 2011-2020

À mi-parcours de son plan d’action 2011-2020, la CIPEL fait un bilan intermédiaire positif des actions menées pour la préservation du Léman et de ses affluents et réaffirme l’importance de l’implication de ses membres, à travers leurs propres planifications et actions concrètes. C’est cette implication de tous qui permet de faire face aux multiples enjeux de la préservation de la qualité des eaux du Léman comme l’illustrent la lutte contre les micropolluants1 ou encore la conciliation entre la préservation de l’environnement sur les rives du Léman et les activités nautiques de loisirs.

Maintien de la priorité au suivi des micropolluants

Priorité de son plan d’action, la CIPEL surveille toujours de près les micropolluants dans le Léman. Depuis le démarrage du plan d’action, leur suivi a même été étoffé au fil des années notamment parce que de nouvelles substances sont continuellement utilisées dans nos sociétés et donc susceptibles de se retrouver dans le Léman. Ce suivi complémentaire concerne en particulier les résidus de médicaments. Pour améliorer la situation des eaux du Léman, la CIPEL incite également ses membres à travailler à la réduction des sources de pollution qui pourraient arriver jusqu’au lac, quelles que soient leurs origines (agricoles, domestiques et urbaines ou encore industrielles).

La conciliation entre activités nautiques de loisirs et préservation de l’environnement, une préoccupation actuelle

L’amélioration de la qualité des eaux au fil des dernières décennies a eu une influence très positive sur la pratique des activités nautiques de loisir sur le Léman. La CIPEL se réjouit de voir que la population peut ainsi mieux profi- ter du lac. Afin de concilier tous les enjeux, tant la préservation de l’environnement sur les rives du lac que les usages récréatifs, la CIPEL a réuni en 2015 tous les acteurs concernés, français et suisses, afin d’initier une réflexion à l’échelle du Léman. Pour la fin 2016, elle souhaite approfondir les questions soulevées lors de cette pre- mière réunion en organisant des ateliers prospectifs.

Planifier, coordonner et agir à tous les niveaux

La préservation des eaux du Léman et de ses affluents est le moteur de la CIPEL, mais elle n’est pas la seule à agir. En effet, les services des États-membres de la commission, mais également les collectivités ou encore les associations présentes sur le territoire, participent activement à la protection de la qualité des eaux. À l’échelle de leur territoire, les entités œuvrent pour l’atteinte des objectifs du plan d’action de la CIPEL.

 

ÉTAT DE SANTÉ DU LÉMAN

La session plénière de la CIPEL est annuellement l’occasion de dresser l’état de santé du lac. Celui de 2015, présenté en 2016, se veut encourageant et traduit la réussite des efforts entrepris par chacune des entités de la CIPEL.

Des teneurs faibles en micropolluants dans les eaux du Léman

Enjeu majeur pour la CIPEL, la surveillance des micropolluants dans les eaux du Léman comprend entre autres le suivi des pesticides et des métaux, qui, pour l’année 2015, satisfont pleinement aux exigences requises pour l’environnement ainsi que pour les eaux de boisson au sens des législations suisse et française. Les faibles teneurs en métaux lourds et en pesticides sont stables. L’eau du Léman permet donc de garantir l’alimentation en eau potable de quelques 900'000 personnes dans la région lémanique.

 

Des proliférations ponctuelles d’algues sous surveillance et des sédiments qui s’améliorent en profondeur.

Certaines algues peuvent produire des biomasses considérables ou des fleurs d’eau et provoquer ainsi des nuisances pour le traitement de l’eau de boisson, la pêche ou les loisirs. Il est donc nécessaire de surveiller la biomasse de phytoplancton présente dans le lac afin qu’elle ne dépasse pas certains seuils. A ce titre, l’année 2015 a pré- senté une quantité d’algues (plancton végétal) plus faible que l'année 2014. Elle reste cependant élevée par rapport à celles de 2010 à 2013 en raison d’une prolifération de l’algue filamenteuse Mougeotia gracillima survenue entre les mois de juin et juillet 2015. Ces proliférations ponctuelles expliquent la volonté de continuer à poursuivre les efforts de lutte contre les apports en phosphore, dont la concentration moyenne en 2015 est de 19 microgrammes par litre (µg/L) et l’objectif de la CIPEL fixé à 10-15 µg/L.

Par ailleurs, l’augmentation actuelle de l’abondance dans les sédiments du lac d’espèces de vers et de larves d’insectes (zoobenthos) très sensibles à la pollution, jusqu’à 150  mètres  de  profondeur, témoigne  de l’amélioration de la qualité biologique des sédiments du Léman amorcée en 2005.

Mots-clés : CIPEL

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