
Un cadeau du ciel bien partagé
La communauté de communes de la plaine dijonnaise vient de créer un bassin de stockage des eaux pluviales qui permet de concilier développement économique, maintien de l’activité agricole et qualité des cours d’eau.
Aux portes de la ville de Dijon s’étend une vaste plaine agricole. En 2007, la communauté de communes a créé une nouvelle zone d’activités de 54 ha et le groupe FM Logistic en a acquis les deux tiers pour construire un entrepôt. Créer des emplois c’est bien mais sauver en plus l’agriculture c’est mieux. La collectivité a alors «eu l’idée d’utiliser les 200 000 m3 de remblais pour créer un bassin de stockage des eaux pluviales récupérées», explique Luc Joliet, son vice-président. Objectifs : assurer l’irrigation de 90 hectares tout en soutenant le débit de la rivière Champaison qui connaît des étiages souvent sévères. Restait à rassembler les 2M€ que coûte le projet. «Nous avons demandé à FM Logistic de participer à hauteur de 100 K€, pour une raison politique : les entreprises ne doivent pas s’implanter au détriment de l’activité agricole ! », assure l’élu, lui-même agriculteur. Les irrigants, réunis dans une Asa, ont payé 580 000 € pour les conduites et trouvé ensuite 80% de subventions. L’eau leur est fournie gratuitement. Pourtant rien n’est allé de soi : «Il a fallu arracher le vote du budget», reconnaît Luc Joliet, en rappelant que l’Ouche garde désormais son eau, que la Tille sera moins en tension et que la vie aquatique va reprendre dans le Champaison.
En décembre 2014, soit huit ans après la conception de ce projet, le bassin de 6 ha d’une capacité de 220 000 m3 était achevé. Il s’est rempli au fil de l’hiver à partir des eaux de pluie passées par le bassin de décantation de FM Logistique, et par celui des autres entreprises voisines. Au mois d’avril, huit agriculteurs ont ouvert les vannes pour arroser oignons et pommes de terre simplement en branchant leurs enrouleurs aux bouches d’eau installées au bord de chaque parcelle. «Nous fermons ainsi neuf puits et arrêtons deux prélèvements dans l’Ouche, commente Pascal Chadoeuf, président de l’Asa. L’un de nous, qui n’avait plus les moyens d’irriguer, va aussi pouvoir s’y remettre : l’irrigation, c’est notre assurance récolte ».
Ce projet est purement politique. L'eau de pluie alimente les nappes et cours d'eau avant d'alimenter les champs de maïs et les ASA de céréaliers PAC+. Vous avez inventé la piscine perpétuelle. Les retenues collinaires sont un vieux débat. Le lobby agricole a juste fait plier l'agence de l'eau. Oui les agriculteurs ont gagné... La gratuité ne peut pas être mise en avant. Gratuit pour qui. Un débit "normal" par rapport à quelles références de débit, celles des années de pompage intensif... Joli petite phrase consensuelle pour finir, la nature a gagné avant d'avoir pris le temps de regarder ce qu'il se passe. Aucune humilité dans ce discours de VRP de la nature.
L'eau de pluie n'est pas traitée ni acheminée par des canalisations, d'où sa gratuité. Par ailleurs ce projet a permis de maintenir un débit normal dans les rivières concernées même en période estivale. Deux gagnants, la nature et les agriculteurs qui peuvent irriguer sans perturber le fonctionnement des rivières.
Ca fait rire les impôts... Une partie des eaux pluviales ne reviennent plus aux cours d'eau du bv, elles alimentent un bac de soupe à toxiques pour arroser des champs de cultures à pesticides.. Une grande partie part en évaporation et ETP. Et les agriculteurs se bousculent pour une eau qu'ils ne payent pas, surtout pas (redevance agricole). Aberrant de vanter mais surtout financer avec de l'argent public un tel système. Quand France qui coûte, rime avec errance et lobby du gros doute ...
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